Saint Paul Miki et ses compagnons, martyrs de Nagasaki en 1597.

Histoire de l’Eglise au Japon

Deux vagues de fond traversent le Japon au XVIe siècle : la désintégration dans la première moitié du siècle, puis la réunification sous la poigne ferme de trois chefs militaires qui se succèdent dans la seconde moitié du siècle. Miyako, devenue Kyoto à notre époque, est depuis des siècles la capitale politique et culturelle du pays, mais elle a perdu de sa grandeur à cause des guerres civiles qui ravagent le pays. L’empereur y réside mais son rôle est surtout cérémoniel. Le pouvoir est fragmenté dans les provinces où les daimyos, les seigneurs féodaux, se livrent à des luttes sans merci pour agrandir leurs fiefs. Le bouddhisme est divisé en écoles rivales, les temples sont devenus de grands propriétaires terriens qui entretiennent des groupes de mercenaires. Si l’anarchie, l’instabilité et la violence caractérisent la vie politique, la vie économique et culturelle est paradoxalement dynamique.
Les daimyos sont tout-puissants dans leurs fiefs dont ils cherchent à améliorer les rendements agricoles. Des villes se développent autour des châteaux, des lieux de pèlerinages et des marchés où s’installent artisans et commerçants. Le commerce international connaît une croissance constante en Extrême-Orient depuis le XVe siècle. Les échanges se font dans le cadre de relations officielles entre États, mais également sous la forme d’expéditions privées organisées par les wako, les pirates japonais dont les déprédations sur les côtes chinoises ont finalement mis un terme aux relations commerciales entre la Chine et le Japon, situation dont les Portugais sauront tirer profit. La vie culturelle connaît un grand foisonnement. C’est au cours du XVIe siècle que se mettent en place les différentes facettes de la culture japonaise traditionnelle : l’art des jardins et des fleurs, le théâtre nô, l’art du thé.
Si dans la première moitié du XVIe siècle les forces de dissolution semblent devoir l’emporter, progressivement à partir du milieu du siècle, trois chefs militaires s’emploient à dompter les remuants daimyos, à mettre au pas le clergé bouddhiste pour réunir le pays et le soumettre à leur pouvoir absolu : Oda Nobunaga (1534-1582), Toyotomi Hideyoshi (1536-1598) et Tokugawa Ieyasu (1542-1616) se succèdent à la tête du pays par la force des armes. Tokugawa Ieyasu, depuis ses bases du Kanto, dans l’est de Honshu, l’île principale du Japon, a patiemment attendu son heure et a su récolter les fruits de l’œuvre de ses devanciers : il élimine ses opposants à la bataille de Sekigahara en 1600, reçoit le titre de shôgun et fonde une dynastie qui perdurera jusqu’en 1868.

LA PRÉSENCE IBÉRIQUE AU JAPON
La mission catholique du Japon au XVIe siècle a été le fait des deux puissances ibériques. Les premiers arrivés en Extrême-Orient furent les Portugais, portés par l’immense mouvement d’expansion qui les a menés à l’assaut des océans à partir du XVe siècle. Le voyage de Vasco de Gama vers l’Inde en 1497 avait ouvert la route maritime vers les pays producteurs d’épices si convoitées et avait posé les fondements de l’empire portugais d’Asie qui a la particularité de ne pas être un empire territorial, mais une chaîne de comptoirs commerciaux, soigneusement établis aux endroits stratégiques des grandes routes maritimes. Goa sera la capitale de l’empire portugais d’Asie ; Macao, fondée sur la côte de Chine méridionale, sera la plaque tournante du commerce portugais en Extrême-Orient et la base des missions jésuites vers la Chine et le Japon.
À ce point il convient de présenter deux facteurs essentiels : le commerce portugais au Japon et le padroado portugais et le patronato espagnol. La mission jésuite du Japon est indissolublement liée au commerce portugais entre la Chine et le Japon. C’est en 1543 que les Portugais découvrent la route maritime qui les conduit de Chine méridionale vers le Japon. Très vite ils comprennent qu’ils peuvent se livrer à un très fructueux commerce dans les ports de Kyushu, l’île sud de l’archipel japonais. La Chine avait rompu toutes relations diplomatiques et commerciales avec le Japon à cause des ravages commis par les terribles wako japonais sur les côtes chinoises. Mais les Japonais étaient demandeurs de soieries chinoises très appréciées de l’élite sociale et les Chinois rechercheraient avidement le minerai d’argent. En effet ce pays exigeait le paiement des impôts en argent à une époque où les mines chinoises se tarissaient alors que l’on venait de découvrir d’imposants gisements d’argent au Japon (1). Pendant presque un siècle les Portugais, depuis leur comptoir de Macao, ont servi d’intermédiaires commerciaux entre la Chine et le Japon en important des soieries chinoises au Japon et en exportant de l’argent des mines japonaises vers la Chine. Pour vivre au Japon loin de toute présence portugaise et en l’absence de financement stable, les jésuites avaient passé des accords avec les commerçants de Macao : un pourcentage de la cargaison des caraques portugaises en provenance de Macao était vendu au Japon à leur profit.
Par le padroado (patronato en espagnol) les rois de la péninsule Ibérique étaient responsables de l’implantation et du développement de l’Église, et donc de son financement, dans les territoires nouvellement découverts. Bien que le Japon n’ait jamais été colonie portugaise, il était compris dans la sphère d’influence portugaise. Les jésuites œuvraient donc au Japon au sein du padroado portugais.
L’expédition de Legazpi en 1565 marque le début de la colonisation espagnole des Philippines que les Castillans utilisent comme tremplin vers la Chine et le Japon malgré les protestations des Portugais qui entendaient faire respecter les droits du padroado. Bien qu’à partir de 1580 les deux royaumes ibériques aient eu le même roi, les deux administrations étaient restées distinctes et Philippe II s’était engagé à conserver l’autonomie de l’empire commercial et du padroado portugais. Les autorités espagnoles de Manille, cependant, avaient des visées expansionnistes. Les jésuites du Japon redoutaient les effets désastreux de la mentalité de conquistador des Espagnols de Manille au cas où des religieux castillans réussissent une percée au Japon. C’est pour cette raison qu’ils avaient obtenu du pape et du roi Philippe II le monopole de la mission japonaise. Les franciscains de Manille ont réussi à s’introduire au Japon au début des années 1590 en dépit des lois promulguées par Philippe II. Le ver était dans le fruit : les rivalités pugnaces entre jésuites et ordres mendiants seront une des causes de l’échec final de la mission japonaise.
Les relations entre les autorités de Manille et le Japon ont souvent été marquées par l’incompréhension et la méfiance. Au début du XVIIe siècle, Tokugawa Ieyasu, le puissant chef militaire maître du Japon, a espéré, en vain, développer le commerce avec la Nouvelle Espagne et obtenir des transferts technologiques pour augmenter le rendement des mines japonaises. Les Espagnols imprégnés de l’idéologie de la monarchie universelle du roi d’Espagne ne pouvaient dissocier le commerce de la mission. Les Japonais voulaient le commerce sans les missionnaires, les Espagnols exigeaient le commerce avec les religieux.

UN SIÈCLE DE PRÉSENCE CATHOLIQUE AU JAPON 1549-1640
De l’arrivée de saint François Xavier en 1549 jusqu’à l’expulsion définitive des commerçants portugais en 1640, le christianisme a rayonné au Japon à partir de deux pôles principaux : Kyushu et Miyako. Nagasaki, fondé par les Portugais en 1570 sur les terres du premier daimyo devenu chrétien à Kyushu, devient le centre du commerce portugais et la base principale de l’action des missionnaires.
Alessandro Valignano (1539-1606), brillant jésuite italien qui arrive en 1579, a reçu les pleins pouvoirs pour inspecter, réformer, réorganiser les missions jésuites en Asie. Il impulse un élan nouveau en imposant l’adaptation aux usages japonais, l’apprentissage de la langue japonaise pour tous les missionnaires et la fondation d’écoles et de séminaires. Pour attirer l’attention sur les succès et les besoins de la mission japonaise, il envoie en Europe de 1582 à 1590, une délégation de quatre jeunes chrétiens de Kyushu qui connut un immense succès.
Le premier édit d’interdiction du christianisme est promulgué en 1587 et force les jésuites à agir discrètement. En 1593 se produit l’événement que Valignano redoutait : les missionnaires franciscains de Manille prétextent de la défaveur supposée des jésuites au Japon pour s’y introduire et commencer leur prédication. Le naufrage du galion espagnol San Felipe sur les côtes japonaises en 1596, les manœuvres douteuses de certains daimyos, la trop grande assurance des franciscains et les paroles maladroites du pilote du bateau sont à l’origine de l’exécution des 26 martyrs de Nagasaki le 5 février 1597.
À la fin du XVIe siècle les conversions vont bon train malgré les incertitudes. Sous la direction de Valignano, les jésuites s’étaient donné les moyens de toucher un plus grand nombre de personnes en introduisant au Japon une presse d‘imprimerie. Les jésuites ont adapté et publié en japonais des livres religieux et des livres profanes tant européens que japonais. Les spécialistes montrent la haute qualité littéraire des ouvrages imprimés par les jésuites en langue japonaise, phénomène qui trouve son explication par une particularité des missions japonaises : très tôt les jésuites avaient admis au sein de leurs communautés des collaborateurs japonais appelés dojokus. Ce sont eux qui écrivaient les sermons, composaient les livres en les adaptant à la langue et à la culture japonaise, qui étaient les peintres et les graveurs que les jésuites formaient dans l’école d’art qu’ils avaient fondée à Nagasaki.
Mais avec le nouveau siècle la situation évolue : d’un pays divisé et en proie aux guerres civiles, on est passé à un pays unifié sous la poigne de fer de Tokugawa Ieyasu. Les jésuites ont perdu le monopole de la mission qu’ils doivent partager avec les ordres mendiants venus des Philippines : Franciscains, Dominicains et Augustins. En 1614 Tokugawa Ieyasu promulgue l’édit d’interdiction du christianisme qui restera en vigueur jusqu’en 1873. Les églises sont fermées, le christianisme interdit aux Japonais, les missionnaires expulsés. Certains restent clandestinement auprès des chrétiens japonais et prennent appui sur les confréries qui avaient été fondées de longue date et qui vont se révéler précieuses pour cacher les prêtres, transmettre le calendrier, les prières et l’enseignement chrétien.
À partir des années 1620 les autorités japonaises ont recours à la torture dans le but de produire des apostats et non plus des martyrs. La torture la plus redoutée était celle par laquelle le condamné était suspendu par les pieds dans une fosse remplie d’immondices, les tempes incisées pour faire durer les souffrances. C’est sous cette torture qu’a apostasié en 1633 le Père Ferreira qui a inspiré Shûsaku Endô pour son roman Silence. Les martyrs se comptent par milliers si l’on inclut les 37 000 victimes massacrées lors de la révolte de Shimabara en 1637, difficilement réprimée par les armées shogunales. Les paysans de ce district à l’est de Nagasaki, majoritairement chrétiens, s’étaient soulevés contre les exactions des collecteurs d’impôts. C’est à la suite de cette révolte que le Japon se ferme au monde.

LE RETOUR DES MISSIONNAIRES AU XIXe SIÈCLE
Lorsque le Japon s’ouvre aux relations internationales au cours des années 1855-1860, les missionnaires qui appartiennent à la Société des Missions Étrangères de Paris, obtiennent le droit de s’installer dans trois ports ouverts au commerce : Hakodate, Yokohama et Nagasaki où les missionnaires français inaugurent une église le 5 février 1865. C’est dans cette église, que se produit le 17 mars 1865 un événement fondateur (2) : un groupe de chrétiens d’Urakami, un village situé au nord de Nagasaki, se présente au Père Petitjean en se disant chrétiens. On a l’habitude de présenter cet événement comme la découverte des missionnaires. C’est une vision européo-centrée de l’événement. Une lecture attentive des sources permet d’affirmer au contraire que ce sont les chrétiens japonais qui sont à l’origine de la démarche, et non les missionnaires. Dans les villages de montagnes et les îles où ils retrouvent des chrétiens, les missionnaires construisent des églises qui sont maintenant autant de monuments historiques.
L’histoire de la cathédrale du diocèse de Nagasaki mérite une mention spéciale. La cathédrale se situe à Urakami, maintenant englobé dans l’agglomération de Nagasaki. Elle a été construite sur le site de la maison du shoya (chef du village) où, pendant 250 ans, a été pratiquée la cérémonie de l’e-fumi (piétinement des images) : au début de chaque année, les habitants des quartiers qui avaient été chrétiens devaient piétiner des images chrétiennes en signe de rejet du christianisme. C’est également à la résidence du shoya qu’avaient été emprisonnés et exécutés les chrétiens du district au cours des persécutions. C’était donc le lieu de la souffrance. À la faveur des bouleversements administratifs de l’ère Meiji, la grande résidence est mise en vente. Les chrétiens d’Urakami décident, seuls, de se cotiser pour l’acheter et y installer une chapelle. Ce n’est qu’à partir des années 1890 que les chrétiens du village, avec l’aide des missionnaires, y ont construit une véritable église.
Le 9 août 1945, à 11h02, la deuxième bombe atomique destinée au Japon explose au-dessus d’Urakami, à 400 mètres de l’église. Par manque de visibilité à cause des nuages, le pilote n’avait pas pu atteindre la cible prescrite : le centre de Nagasaki. Au lieu de laisser les ruines en témoignage de l’horreur comme à Hiroshima, les catholiques sont restés fidèles à l’engagement de leurs ancêtres et ont décidé de reconstruire l’église, devenue plus tard cathédrale. Du lieu de la souffrance ils ont voulu faire un lieu de prières.

Sylvie Morishita

Sylvie Morishita, docteur en théologie catholique de l’Université de Strasbourg.

(1) Ce sont les célèbres mines d’Iwami qui, à notre époque, ont été classées au patrimoine mondial par l’UNESCO.
(2) Le 17 mars est devenu, depuis 2015, commémoration liturgique pour le diocèse de Nagasaki.

© LA NEF n°289 Février 2017

 

Juste Ukon, un daimyo chrétien béatifié

De l’Église du Japon, on n’a le plus souvent qu’une image assez floue : une communauté d’à peine 1 % de la population de ce pays-archipel à la religiosité aussi réelle que mal connue ; la prédication de saint François Xavier, débarqué un 15 août 1549 à Kagoshima, et les lettres enthousiastes du missionnaire jésuite quant aux perspectives missionnaires qu’offre alors le pays ; les persécutions massives et longues d’une Église à peine implantée : les 26 martyrs de Nagasaki mis à mort le 25 février 1597 et canonisés en 1862, les 205 autres martyrs, morts entre 1617 et 1632 et béatifiés en 1867, sans oublier les 188 martyrs morts entre 1603 et 1639 et béatifiés en 2008.
À cette litanie des saints, il faut désormais ajouter un nouveau nom : Juste Takayama Ukon (1552-1615), samouraï et chrétien, mort « en odeur de sainteté » exilé à Manille, aux Philippines, après avoir renoncé à tout sauf à sa foi en Jésus-Christ. Télescopage de l’actualité, Juste Ukon est porté sur les autels, lors d’une cérémonie au château d’Osaka, ce 7 février 2017, la veille de la sortie en France de Silence, le film de Martin Scorsese consacré à l’histoire des chrétiens du Japon.
Pour les évêques japonais, « Juste faisait partie de ces seigneurs féodaux de la fin des royaumes combattants qui vivaient pour obtenir prospérité, pouvoir et gloire. La découverte de la foi chrétienne lui permet de comprendre la vanité de cette course au pouvoir et où se trouve le véritable bonheur de l’homme. Sa vie n’a été qu’une succession d’épreuves qui lui ont fait perdre position et honneurs pour mener une vie errante et aboutir à l’exil. C’est le bonheur d’être aimé de Dieu seul qui lui a permis de survivre, mettant en Dieu sa foi ».
L’existence de Juste Ukon a pour toile de fond l’époque sengoku jidai, la période des royaumes combattants (1468-1573), où l’empereur et le shôgun, établis à Kyoto, ne parvenant pas à faire respecter un pouvoir central, les princes féodaux daimyos mènent entre eux des guerres civiles impitoyables. En 1564, le jeune Ukon a 12 ans quand son père, un important daimyo, se convertit au catholicisme après sa rencontre avec des missionnaires jésuites ; le jeune enfant reçoit le nom de Juste. Devenu adulte, Ukon est connu comme un seigneur féodal typique, vassal actif et éprouvé de Nobunaga Oda (1534-1582), un des premiers unificateurs du Japon. Juste Ukon est un daimyo kirishitan (chrétien) et nombre de ses proches et de ses sujets se convertissent au christianisme. Les annales de l’époque gardent la trace d’une fête de Pâques de l’an 1581 célébrée à Takatsuki, le fief des Takayama, avec une pompe extraordinaire : plus de 15 000 chrétiens, en présence de cinq missionnaires étrangers.

À la mort de Nobunaga, en 1582, Juste Ukon fait le bon choix en se mettant au service de Hideyoshi, celui qui, à la force des armes, va se rendre maître du pays. Les Takayama y gagnent de nouveaux fiefs à l’ouest de l’actuelle Kobe. Mais le vent ne tarde pas à tourner. Compréhensif dans un premier temps envers le catholicisme, Hideyoshi fait volte-face et publie en 1587 un édit d’expulsion des missionnaires et d’interdiction du christianisme. Des églises sont détruites à Kyoto et Osaka, et les seigneurs féodaux chrétiens pressés de renoncer à leur foi.
Juste Ukon refuse d’abjurer. Il est privé de son rang et de son fief. Son rang lui épargne la mort mais, banni, il mène une vie de vagabond. Devenu disciple d’un grand maître de la cérémonie du thé, il conserve une aura importante ; de nombreux samouraïs se convertissent à son contact. Mais la famille Tokugawa, qui a pris le contrôle du pays après la mort de Hideyoshi en 1598, établit un gouvernement militaire et poursuit la politique d’interdiction du christianisme. En novembre 1614, craignant l’influence d’Ukon, le shôgun chasse Juste Ukon de Nagasaki pour l’exiler aux Philippines avec 300 autres chrétiens. Accueilli avec enthousiasme à Manille, Juste Ukon tombe malade et meurt brutalement le 3 février 1615, environ 40 jours après son arrivée. Le gouvernement espagnol lui donne une sépulture chrétienne avec les honneurs militaires dus à un daimyo.

Quatre cents ans après sa mort, quelle est l’actualité de ce grand féodal chrétien ? Mgr Kikuchi, évêque de Niigata, précise : « Ukon n’a pas été mis à mort comme ont pu l’être les autres martyrs du Japon. Nombreux sont les catholiques japonais aujourd’hui à penser que le martyre n’a rien à voir avec leur vie dans le Japon contemporain car ils ne risquent pas d’être mis à mort au nom de leur foi en Christ. Mais ce que nous dit la vie d’Ukon, c’est que la mort ”in odium fidei” n’est pas la seule voie vers le martyre : une vie de martyr, c’est aussi une vie par laquelle on donne tout à Dieu, on renonce à tout pour l’amour de Dieu. »

Régis Anouil

Pour aller plus loin, cf. La croix et l’épée, de Otohiko Kaga, Cerf, 2016.

© LA NEF n°289 Février 2017