Je suis l’Immaculée Conception
(8 déc.)
Ce docu-fiction tente de rendre non seulement accessible mais utile, et même désirable, pour chacun, le dogme de l’Immaculée Conception. Ce film sort en France le jour de la fête de l’Immaculée Conception, le 8 décembre ! C’est une nouvelle œuvre de foi du Polonais Michal Kondrat (Entre terre et ciel, Faustine). S’il ressemble par sa forme au Sacré Cœur des Français Steven et Sabrina Gunnell, il ne touchera peut-être pas comme lui tous les publics car il suppose une certaine familiarité avec la religion chrétienne. Mais qui voudra, seulement par curiosité, découvrir quelque chose de nouveau, ne manquera pas d’en être frappé.
Le film commence par sa partie fictionnelle, une reconstitution des principaux épisodes de la vie de Marie, bien joués et souvent d’une grande profondeur dramatique et religieuse (même si l’on peut tiquer sur telle ou telle image). Viennent ensuite, aérées par un montage élégant, les interventions des prêtres et religieux, nombreux et tous édifiants par la profondeur de leur foi et par leur science mariale. La variété des points de vue donnera à chacun une connaissance beaucoup plus riche du mystère de la Sainte Vierge, ce qui fera grandir en tous l’amour de celle-ci. Une belle exploration du mystère de l’Immaculée Conception, fascinante et bouleversante.
L’incroyable femme des neiges
(12 nov)
La vie de Coline, intrépide exploratrice du pôle Nord, va à vau l’eau. Licenciée, quittée par son compagnon, elle revient dans son Jura natal, où elle retrouve ses deux frères et son amour de jeunesse. Ne résistant pas à l’appel du Nord, elle retourne au Groenland.
Qui va souvent au cinéma, comme votre serviteur, a l’impression de voir souvent les mêmes films. Aussi a-t-il toujours de la jubilation quand il tombe sur un film original, même imparfait, mais qui ne rappelle pas les autres. C’est le cas de cette – en effet incroyable – femme des neiges, que Blanche Gardin incarne souverainement. La redoutable humoriste montre maintenant depuis plusieurs films qu’elle est en effet parfaite comédienne. Le réalisateur Sébastien Betbeder lui a écrit une histoire désarçonnante, partagée entre Jura et Groenland, où son personnage vaguement bipolaire fait paraître ces deux pays si différents aussi ahurissants l’un que l’autre. Coline est persuadée qu’elle peut trouver le Qivitoq, le Yéti du Nord, et elle gagne ainsi l’amitié des Inuits, dont nous découvrons, admiratifs, la vie inconnue entre immuabilité et modernisme, entre traditions et changement climatique. Ces grands écarts de paysages, reflétant la déconcertante bipolarité de Coline et l’étrangeté de ses différents partenaires, sont l’occasion de scènes totalement hilarantes. Mais que sous-tend un fond dramatique déstabilisant, où se mêlent mysticisme païen et inquiétude existentielle contemporaine.
François Maximin
© La Nef n° 386 Décembre 2025
La Nef Journal catholique indépendant