Adoration à l'abbaye Notre-Dame de Fontgombault © Fontgombault

Dom Jean Pateau : « L’unité n’est pas l’uniformité »

Nous sommes heureux de vous offrir en exclusivité dans sa langue originale cet entretien avec le TRP Dom Jean Pateau, Père Abbé de Fontgombault, qui a été réalisé par Lothar Rilinger pour être traduit en allemand pour le site kath.net. Nous nous sommes nous-mêmes entretenus avec lui pour compléter l’entretien afin de recueillir ses mots suite à la mort de François et à l’élection de Léon XIV.

La Nef – Vous célébrez la messe dans votre abbaye dans l’ancien rite. Croyez-vous que cette manière de célébrer pourrait mettre en danger l’unité des croyants ?

Dom Jean Pateau – Tout d’abord, je vous dois une précision. La messe conventuelle à l’abbaye n’est pas célébrée selon le missel de 1962, appelé Vetus Ordo ou rite ancien, mais selon le missel de 1965. Tout en étant le fruit de la mise en œuvre de la réforme demandée par le concile le 4 décembre 1963, ce dernier missel demeure proche du missel de 1962 dont il conserve l’offertoire et la plupart des gestes. De plus, nous avons opté concernant le sanctoral pour l’usage du calendrier actuel. Nous avons gardé le temporal ancien qui contient le temps de la septuagésime, l’octave de la Pentecôte et les Quatre-temps, mais nous fêtons avec l’Église universelle le Christ-Roi le dernier dimanche de l’année. Tout ceci contribue à un rapprochement avec le missel actuel de 1969.

Pour répondre maintenant plus directement à votre question concernant l’unité ecclésiale, j’aimerais rappeler que Benoît XVI, dans sa lettre aux évêques à l’occasion de la publication du motu proprio Summorum Pontificum, a examiné deux craintes qui s’opposaient à la publication de ce texte :
– amenuiser l’autorité du concile Vatican II et mettre en doute la réforme liturgique ;
– conduire à des désordres, voire à des fractures dans les communautés paroissiales.

En ce qui concerne la mise en cause de l’autorité du concile Vatican II, il est bon de se souvenir que quelques mois après la publication de l’Ordo Missæ de 1965, l’archi-abbé de Beuron a envoyé à saint Paul VI un exemplaire de l’édition post-conciliaire du missel Schott conforme à cet Ordo. Le 28 mai 1966, le secrétaire d’État, le cardinal Cicognani, adressait au nom du pape à l’abbé une lettre de remerciement où il déclarait : « La caractéristique et le point essentiel de cette nouvelle édition refondue est qu’elle est l’aboutissement parfait de la Constitution liturgique du concile. »

Quant au second point, il me semble qu’il faut se garder des caricatures trop faciles. Il y a des lieux où il y a eu et où il y a des fractures. Il y a aussi des lieux où les choses se passent dans la paix. Beaucoup seraient étonnés de constater que les jeunes qui choisissent d’entrer dans les communautés dites traditionnelles ne sont pas en majorité des jeunes qui ont été élevés dès le biberon dans des communautés traditionnelles. J’en suis un exemple. Quant aux jeunes qui se rapprochent des communautés traditionnelles, ils sont très libres dans leur pratique liturgique et depuis longtemps ont abandonné leur paroisse d’origine.
L’unité dans l’Église n’est pas l’uniformité. Travailler à l’unité, ce n’est pas travailler à l’uniformité. Je dirais même qu’imposer l’uniformité nuit à l’unité. Telle était, me semble-t-il, la perspective de Benoît XVI. Travailler à l’unité, c’est permettre à tous de profiter tout à la fois et des trésors de la longue tradition liturgique de l’Église et de la réforme voulue par le concile Vatican II. C’est chercher à vivre concrètement la diversité liturgique non pas comme une compétition ou une humiliation mais au service de l’annonce de l’Évangile.

Les fidèles en France ont-ils le souhait d’assister à la messe selon l’ancien rite ?

Il est difficile de répondre à cette question dans la mesure où le missel de 1962 est peu célébré. Ce qu’on peut en revanche affirmer c’est que des personnes qui assistent à ce mode de célébration sont sensibles à sa dimension contemplative, plus orientée vers Dieu. Beaucoup de fidèles sont ouverts à une assistance occasionnelle aux messes célébrées selon ce missel et manifestent volontiers que cela fortifie leur foi. Déjà Benoît XVI dans la lettre citée plus haut avait relevé que contre toute attente « beaucoup de personnes restaient fortement attachées » au missel ancien. C’est certain et on peut ajouter que bien des gens qui le rencontrent s’y attachent. C’est un signe à accueillir.

Avez-vous constaté que les jeunes notamment apprécient l’ancien missel et vont à cause de cela plus souvent à l’église ?

Je peux témoigner qu’un jeune religieux ayant assisté à la célébration d’une messe selon le Vetus Ordo m’a posé cette question tout à fait inattendue en ce qui me concerne : « Comment est-ce possible que l’Église nous ait caché cela ? » D’autres m’ont manifesté le désir d’assister à une messe selon cet Ordo.
La prise de contact avec la messe en forme ancienne peut être parfois plus surprenante : « Je suis venue ici parce qu’on dit du mal de vous ! »… Les jeunes qui persévèrent aujourd’hui dans la pratique religieuse sont exigeants. Noyés dans un monde hyperconnecté et bruyant où les messages sont omniprésents, ils apprécient dans le Vetus Ordo le silence et la sobriété des textes. Ce caractère plus expressif, moins cérébral, me semble un atout au plan pastoral. On dit que les fidèles assistant aux messes selon le Vetus Ordo ont une pratique plus régulière. Je le crois volontiers. Je crois cependant qu’il en va de même pour les jeunes qui sont attachés à des paroisses ou des communautés vivantes.

La célébration selon l’ancien rite pourrait-elle aussi être un moyen à mettre en œuvre en vue d’une nouvelle évangélisation ?

Pour bien répondre à votre question, revenons au missel de 1965. Pierre Jounel a consacré un livre (1) aux rites de la messe en 1965. Il remarque dans l’introduction que « lorsqu’en 1962 la Congrégation des rites publia une nouvelle édition typique du missel romain… personne n’eut l’impression d’une véritable nouveauté. Au contraire, le 7 mars 1965, prêtres et fidèles ont découvert une liturgie nouvelle… : l’usage de la langue vernaculaire, la célébration de la liturgie de la Parole en dehors de l’autel, le fait que le célébrant ne récitait plus en privé les textes proclamés par un ministre ou chantés par l’assemblée ».
Ces réflexions, émanant d’un liturgiste qui a vécu la mise en œuvre de la réforme, accompagnées du jugement du pape Paul VI évoqué plus haut me semblent donner au missel de 1965 une autorité particulière et donc une efficacité missionnaire propre. C’est à partir de lui que je voudrais vous répondre.
Jounel poursuit son introduction en relevant que « depuis le 7 mars, certains problèmes que pose la réforme liturgique ont mûri étonnamment vite. – l’imprimatur du livre date du 16 juillet 1965 ! – Dans la célébration face au peuple…, des gestes hérités du Moyen Âge comme les multiples baisers de l’autel, les signations des oblats, les génuflexions répétées, ou encore la récitation du Canon à voix basse, sont devenus un véritable fardeau pour des prêtres qui, jusqu’alors, avaient observé les rubriques en toute quiétude ».

Or voilà précisément un des griefs fait au missel actuel.
Le lien entre la célébration face au peuple et le fait que des gestes liturgiques deviennent soudain un fardeau est à relever et me semble attester d’un changement dans l’état d’esprit, voire dans l’état d’âme chez ces prêtres. Pourquoi ces gestes accomplis jusque-là naturellement deviennent-ils un fardeau ? Le prêtre a-t-il honte ? Trouve-t-il ridicule, alors que les fidèles le voient, ce qu’il faisait naturellement face à Dieu ? Il n’est pas donné à tout le monde de faire abstraction des regards qui vous fixent en face.
Le même changement d’état d’esprit, d’état d’âme n’aurait-il pas eu lieu également du côté des fidèles ? Ainsi, le fait de célébrer une messe selon le missel actuel mais orientée suscite des réactions vives et l’incompréhension de certains fidèles.
La quête indéniable de sacralité tant chez les jeunes que chez beaucoup de fidèles mérite certainement que la question soit entendue par les liturgistes et qu’on s’y arrête. On lira à ce propos la très intéressante contribution de Mgr Erik Varden The body at prayer (2) donnée en ouverture à un symposium œcuménique. La lettre apostolique Desiderio desideravi a le mérite d’aborder cette question.

Aujourd’hui, des prêtres reconnaissent qu’en privé, ils célèbrent selon le Vetus Ordo. Cela nourrit leur vie spirituelle. Si la célébration de l’eucharistie n’est pas affaire de dévotion personnelle, on ne peut cependant pas reprocher à un prêtre de vouloir y puiser, d’y rechercher une nourriture substantielle. En ce sens, on peut regretter l’abandon de l’orientation à partir de l’offertoire et la réduction drastique de la gestuelle.
Aussi, je crois que l’évangélisation pourrait être sans aucun doute dynamisée par une redécouverte de l’orientation et des gestes traditionnels qui pourraient fort bien être introduits, ad libitum, dans le missel actuel et qui soulignent que l’eucharistie est le mémorial vivant de la Rédemption, qu’il y a un Autre qui est rendu présent et que devant cet Autre tous s’effacent dans l’adoration. L’unique sujet de la liturgie est le Corps mystique de Jésus-Christ, dont le Christ est la Tête et l’unique grand prêtre, et dont les prêtres et les fidèles sont membres. Un enrichissement mutuel des deux missels devrait être associé à une catéchèse mystagogique, à la manière des Pères de l’Église.

Ressentez-vous le motu proprio Traditionis custodes comme une rupture avec Benoît XVI/Ratzinger qui avait facilité la célébration dans l’ancien rite ?

On ne peut nier que les papes saint Jean-Paul II et Benoît XVI ont facilité la célébration selon le Vetus Ordo. Benoît XVI avait également ouvert la voie à une influence mutuelle des deux missels d’abord par le choix d’une terminologie : forme ordinaire et forme extraordinaire d’un même rite romain, ensuite en invitant : « dans l’ancien missel pourront être et devront être insérés les nouveaux saints, et quelques-unes des nouvelles préfaces… Dans la célébration de la messe selon le missel de Paul VI, pourra être manifestée de façon plus forte que cela ne l’a été jusqu’à présent, cette sacralité qui attire de nombreuses personnes vers le rite ancien. » Il est surprenant de constater qu’il a fallu treize ans à la Commission Ecclesia Dei pour introduire de nouveaux saints et de nouvelles préfaces à l’ancien missel. Un tel délai ne peut se comprendre que par des oppositions pouvant venir tant des milieux attachés à conserver l’ancien missel sans aucun ajout, que par des liturgistes qui, ayant résolu la mort du Vetus Ordo, voyaient d’un très mauvais œil une mise à jour de ce missel qui pourrait prolonger son usage.

Il me semble important de relire la lettre aux évêques du pape Benoît à l’occasion de la publication du motu proprio Summorum Pontificum et qui atteste de ses objectifs :
– une réconciliation interne au sein de l’Église ;
– que tous ceux qui désirent réellement l’unité aient la possibilité de rester dans cette unité ou de la retrouver à nouveau.

La réconciliation souhaitée a-t-elle eu lieu ? Il faut bien reconnaître que non. L’Église, ses membres, évêques, prêtres et fidèles en souffrent, pour des raisons différentes, il est vrai.
Néanmoins le motu proprio Summorum Pontificum avait de façon indéniable pacifié la situation. Il ouvrait une nouvelle ère.
J’ai toujours pensé cependant que cette ère ne durerait pas si un réel travail dans le sens voulu par Benoît XVI n’était pas accompli. Ce travail n’a pas été fait.
Le motu proprio Traditionis custodes du pape François a changé la discipline. La situation pour les fidèles attachés au missel ancien est devenue plus difficile. Certains se sont tournés vers la Fraternité Saint-Pie X. D’autres font de nombreux kilomètres pour assister à la messe selon le missel de 1962 ou de 1965 ou pour recevoir un sacrement. Les tensions sont réapparues en bien des endroits. Les jalousies s’exacerbent ; les incompréhensions s’accentuent surtout quand le nombre des fidèles qui assistent à la messe selon le Vetus Ordo augmente et que leur moyenne d’âges est plutôt jeune. Chercher dans des motifs politiques la raison de ce succès est faire fausse route. Si les fidèles vont en ces lieux, c’est simplement qu’ils y trouvent quelque chose qu’ils cherchent.

Deux raisons me semblent inviter à reprendre le travail souhaité par le pape Benoît pour un rapprochement des deux missels.
D’abord, on ne peut ignorer que le concile Vatican II a eu lieu et que la Constitution sur la liturgie, Sacrosanctum Concilium, a été publiée qui invite à une réforme du missel. Conserver le missel de 1962 ou le pontifical ancien me semble difficilement conciliable avec ce fait.
Ensuite, on ne peut méconnaître la baisse très forte de la pratique religieuse. Contrairement à ce qu’on dit volontiers, l’attrait pour le missel ancien ne se limite pas à certains pays d’Europe ou aux États-Unis. Il est donc légitime de se demander si un rite plus expressif ne pourrait pas enrayer dans une certaine mesure cette baisse. Les réactions des fidèles, des touristes, qui assistent fortuitement à une messe conventuelle dans notre monastère et qui sont profondément touchés me conduisent à penser qu’un enrichissement ad libitum du missel de 1969 au plan de la gestuelle, concrètement l’usage de l’ordinaire du missel de 1965 avec l’offertoire, et une célébration orientée ne seraient pas sans fruits. Il serait alors légitime que tous les prêtres et les chrétiens puissent en profiter.

Quel bilan ou quel regard portez-vous sur le pontificat du pape François ?

Il est trop tôt pour faire un bilan du pontificat de François. Le pape François a été un don de Dieu pour l’Église de notre temps, comme le pape Léon l’est aujourd’hui. Du pape François, je garde comme un trésor précieux sa devise Miserando atque eligendo – En faisant miséricorde et en choisissant. Ayant fait l’expérience de la miséricorde divine lorsqu’il s’était senti choisi par le Seigneur pour devenir prêtre, il n’a eu de cesse de faire prendre conscience à l’homme de ce regard de Dieu porté sur lui et d’inviter chacun à porter le même regard sur son prochain. Tout homme est objet de la miséricorde de Dieu et est choisi par lui, fût-il le plus misérable. De Dieu, il a reçu un droit d’exister, un droit à être l’objet d’un véritable amour, d’un amour de choix. Recevoir et mettre en pratique cette devise est exigeant surtout lorsque le prochain nous est à charge. Pourtant, le pape nous appelait à rien moins que l’imitation du Christ donnant sa vie pour ses amis.

Avec Léon XIV, l’Église a maintenant un nouveau pape : comment voyez-vous ce pontificat qui s’ouvre à nous ?

Nous avons un pape jeune doté par le Seigneur de nombreux dons. Il me semble que l’on peut s’attendre à un pontificat recueillant les fruits des trois grands papes qui l’ont précédé, Jean-Paul II, Benoît XVI et François : de Jean-Paul II, l’appel à la mission, du pape Benoît la spiritualité et l’enseignement, et de François l’accueil de tout homme. Sa devise aussi nous replace devant l’essentiel. Elle est une orientation : « In illo uno, unum. En celui qui est un, soyons un. »

Comment voyez-vous cette question liturgique évoluer avec le nouveau pontificat ?

Il ne semble pas que le cardinal Prevost se soit beaucoup exprimé sur le Vetus Ordo. Disciple de saint Augustin, c’est un homme d’unité, un homme de prière qui pourrait être sensible à la dimension orante du Vetus Ordo. C’est aussi un homme d’écoute et cette écoute a beaucoup manqué de la part de tous autour de cette question.
Un jour favorable s’est levé où de jeunes générations de prêtres et de laïcs invitent déjà et inviteront toujours plus à reconsidérer la question liturgique de manière pacifiée et loin de toute idéologie.
Après plus de 50 ans de mise en œuvre de la réforme, opérer un discernement sur ses fruits et bénéficier de l’expérience acquise ouvriraient un chemin synodal, un chemin de guérison aussi pour certains.
Comme il serait souhaitable qu’au plus haut niveau de l’Église des rencontres puissent être organisées avec les communautés attachées à la célébration du Vetus Ordo tout en écoutant également l’expérience de prêtres diocésains célébrant les deux Ordo. Cela, en vue d’initier un vrai travail de réflexion tant sur la célébration de la messe, les lectionnaires, le calendrier que sur les autres sacrements pour une influence mutuelle, et pourquoi pas aboutir à un rapprochement, voire à une unification dans certains cas. Le motu proprio du pape François a entraîné un durcissement des positions antagonistes. Travailler à l’unité ne signifie pas maintenir un équilibre précaire entre des contraires. Il faut sortir de l’impasse. Trop d’énergie spirituelle se perd dans des luttes sans fin. L’évangélisation et les fidèles en souffrent.
La liturgie est un des lieux de la rencontre entre l’homme et Dieu. Le christianisme est aujourd’hui en danger de se diluer en une religion horizontale. La liturgie ouvre l’homme à la transcendance de Dieu. Le rite contribue à sa juste place à disposer l’homme à sa divinisation par la grâce de Dieu. Il touche particulièrement le cœur des simples les conduisant du visible à l’invisible. Pour cela, il ne doit pas être négligé.
Avançons dans l’espérance, en reconnaissant les fruits de la réforme sans humilier les acquis de siècles de pratique liturgique ; bien plus, en les redécouvrant dans l’éclairage de la réforme voulue par les Pères conciliaires. L’Église et sa liturgie ne pourront que s’enrichir en cela.
Le travail est énorme. Le plus difficile sera probablement la conversion des cœurs, l’ouverture à l’autre qui est différent, la renaissance de la confiance entre le Saint-Siège, la hiérarchie ecclésiastique, les communautés attachées à la célébration du Vetus Ordo, les fidèles. Pour cela la parole du Saint-Père sera nécessaire. Je veux croire que ce dialogue demeure possible et qu’il sera non seulement profitable mais profondément fécond pour toute l’Église qui a besoin d’apôtres, de prêtres, de tous ses prêtres pour la mission. Il faut sortir de l’opposition traditionalistes-progressistes épuisante pour tous, ramener la paix autour de l’autel !
Au tabernacle, le Christ est là présent en son Corps, son Sang, son Âme et sa Divinité, mendiant d’amour. Il attend ses messagers. « In illo uno, unum. »

Propos recueillis par Lothar Rilinger et Christophe Geffroy

(1) Pierre Jounel, Les Rites de la Messe en 1965, Les premières étapes de la réforme liturgique, Tome II, Desclée, 1965.
(2) https://coramfratribus.com/life-illumined/the-body-at-prayer/

© LA NEF n°381 Juin 2025