Lucie Pacherie (photo ci-dessus), juriste à la fondation Lejeune, est porte-parole de la Marche pour la vie 2023 qui aura lieu cette année le dimanche 22 janvier. Entretien.
La Nef – Quelles sont les actualités qui mobilisent la Marche pour la vie en ce début d’année 2023 ?
Lucie Pacherie – Cette année, la marche pour la Vie se mobilise sur la constitutionnalisation de l’avortement et la légalisation de l’euthanasie. La vie naissante et finissante est dans le viseur des parlementaires et du gouvernement. Dans les deux cas, c’est un changement de société qui s’opère. Chercher à intégrer l’avortement dans la Constitution, c’est l’entériner comme un bien absolu, qui fonde l’organisation de notre société. La logique féministe atteint ici son paroxysme. Débattre de la légalisation de l’euthanasie, c’est mettre en jeu l’interdit de tuer, fondement élémentaire de notre société. En 50 ans, la vie in utero n’a plus de valeur face au droit de la femme. Il n’est pas étonnant qu’on discute désormais de la suppression des sujets de droit malades ou âgés.
Quel public répond fidèlement présent au rendez-vous ? Et qui aimeriez-vous mobiliser davantage ?
La Marche pour la vie mobilise beaucoup de jeunes. C’est un signal fort qui montre qu’une nouvelle génération s’implique dans la vie de la cité. Ils veulent, par cet acte citoyen qu’est la manifestation, exprimer leur attachement aux valeurs de vies. Ils ont raison. La Marche pour la vie est le seul moyen dont nous disposons pour exprimer que l’avortement ou l’euthanasie ne riment pas avec une société solidaire. Il faut que les familles, les parents « quadra », se sentent aussi concernés. C’est la société de leurs enfants qui est en jeu ! Alors, notez-le : le 22 janvier, on marche pour la vie, en famille !
Propos recueillis par Élisabeth Geffroy
- La Marche pour la vie 2023, sur le thème « Accompagner vers la mort
pas la programmer », aura lieu le dimanche 22 janvier : rendez-vous à 14h
à Montparnasse, Paris 6e. Site : https://enmarchepourlavie.fr/
© LA NEF n°354 Janvier 2023