« Reconstruire une mémoire liturgique »

Fondateur de l’ensemble Organum mondialement connu pour sa remise à l’honneur du chant sacré médiéval, Marcel Pérès défend avec passion cette musique à laquelle il a consacré sa vie. Il nous livre son analyse pour un renouveau du chant liturgique catholique, analyse qui prêtera sans doute à discussion, mais qui a le mérite d’ouvrir un débat nécessaire.

La Nef – Pourriez-vous d’abord rapidement nous expliquer votre parcours ?

Marcel Pérès – Enfant, je chantais à la maîtrise de la cathédrale de Nice, une des rares cathédrales françaises à avoir conservé, après le concile, les vêpres du dimanche en latin. J’ai donc terminé mon enfance, au début des années 70, à la lumière des dernières lueurs de la liturgie traditionnelle. À l’âge de 14 ans, j’ai trouvé un poste d’organiste à l’église anglicane de Nice. Je ne connaissais rien à la liturgie anglicane, mais le vieux chanoine qui gérait cette paroisse m’a envoyé étudier en Angleterre. Là, ce fut un choc. J’eus le bonheur de suivre une formation pendant trois ans à la Royal School of Church Music et de faire des stages dans quelques-unes des grandes cathédrales anglaises, les derniers lieux où existe encore, en Europe occidentale, une tradition ininterrompue de chant liturgique. La principale chose que j’y ai apprise est l’amour de la psalmodie. Alors que chez les Latins la psalmodie est souvent bâclée, proférée sur le débit d’un moulin à prière, sans aucune nuance, les anglicans continuent à la pratiquer comme le sommet de la prière liturgique et à s’y appliquer avec la plus grande attention. Puis j’ai étudié à Montréal, mais continuais à faire de fréquents séjours en Algérie, d’où ma famille est originaire. J’eus la chance de fréquenter Mgr Tessier, alors évêque d’Oran. Auprès de lui j’ai appris à connaître et apprécier l’Islam, mais surtout à cultiver, dans un milieu hostile, cette flamme intérieure – transmise depuis la résurrection du Christ et la Pentecôte – qui discrètement irrigue nos actions. De retour an France, j’avais 22 ans, j’ai été frappé par les mutilations dont sont victimes les catholiques par rapport à leur héritage. Mutilés de leurs racines orientales, ce qui les rend étrangers aux cultes et aux comportements religieux des origines et démunis face à l’Islam. Mutilés de leur histoire européenne, ce qui les rend également étrangers aux arts roman, gothique, renaissance, baroque qui ne sont plus que des références d’historiens de l’art. Dans leur culte moderne, tout est fait pour les détourner de ces réalités. J’ai commencé alors à sérieusement étudier les musiques liturgiques du passé.

Comment avez-vous été amené à fonder l’ensemble Organum et pourquoi cette passion du chant ancien ?

J’ai vite compris que l’Église – avec ses pesanteurs et l’imbroglio historiographique qui brouille l’image que les catholiques ont de leur patrimoine – ne pouvait être le terrain de recherches sur le chant ecclésiastique. Il fallait déterminer ailleurs le champ de ces investigations. Je décidai de créer un outil pour expérimenter ces choses. C’est ainsi qu’est né l’ensemble Organum (organon veut dire outil en grec et en latin). C’était en 1982 à l’abbaye de Sénanque. Depuis, l’ensemble Organum a toujours résidé dans des lieux chargés d’histoire, l’abbaye de Royaumont, de 1984 à 2000, l’abbaye de Moissac depuis 2001. Sa mission, telle qu’elle s’est progressivement définie, est d’habiter un monument historique pour en faire un lieu de travail et de recherche propre à générer de nouveaux espaces relationnels entre les artistes, les publics et les chercheurs, et progressivement insuffler de nouvelles idées, transformer les comportements culturels, ouvrir les esprits aux mondes qui nous entourent, dans l’espace et dans le temps.

Pourriez-vous nous dire un mot de vos recherches musicologiques ?

Les concerts et les disques de l’ensemble Organum représentent la partie visible d’activités de recherches interdisciplinaires développées au sein de structures conçues pour générer la réflexion sur l’esthétique, comme expression des mentalités, à l’œuvre dans les rituels sociaux. À Royaumont, il s’agissait du CERIMM, Centre Européen de Recherche sur l’Interprétation des Musiques Médiévales qui cessa ses activités lors du transfert de l’ensemble Organum à Moissac en 2001, où fut créée une nouvelle structure, le CIRMA, Centre Itinérant de Recherche sur les Musiques Anciennes. Nos recherches ont porté sur l’ensemble des répertoires liturgiques. Les grégorianistes sont trop centrés sur ce qu’ils appellent le chant grégorien, ce qui les coupe des autres répertoires dont l’étude est essentielle pour comprendre le phénomène du chant ecclésiastique dans sa globalité. Chaque disque est l’occasion d’apporter un éclairage ou des approches nouveaux sur des répertoires qui, malheureusement, sont négligés et donc ne vivent pas dans la mémoire des acteurs liturgiques d’aujourd’hui. Ce qui est préjudiciable à la construction d’une politique patrimoniale conséquente.

Comment en est-on arrivé à ce désintérêt de l’Église latine pour son propre patrimoine de chants liturgiques ?

Le monde change rapidement, tous les trente ou quarante ans il est nécessaire de revoir radicalement les stratégies en cours pour les adapter aux enjeux qui se profilent. Le désintérêt pour les répertoires latins est la conséquence de l’immobilisme généré par les réformes officialisées par Pie X dans son Motu proprio de 1903. À cette époque, l’Église devait s’organiser pour faire face aux défis d’alors que je résume : contrer l’influence du style de l’opéra à l’église ; unifier des chants et des pratiques liturgiques très diversifiées afin de présenter un front uni aux violentes attaques dont elle était l’objet, et pour cela, définir une esthétique du chant liturgique qui la dissocie de celle de l’ancien régime. Cette stratégie, adaptée au contexte de la fin du XIXe siècle, fut mise en place dans les années 1920. Cependant, trente ans plus tard, elle n’était plus adaptée à celui de l’après-guerre. On avait soif alors d’un retour aux sources, mais la réforme de Pie X avait été tellement profonde que le changement a fatalement pris la forme d’une rupture. Ce qui n’était pas, primitivement, l’objectif des Pères du concile.

N’est-ce pas la réforme liturgique de 1969 qui a poussé à l’abandon du chant grégorien, bien que le concile Vatican II l’ait confirmé comme son « chant propre » devant occuper « la première place » (« L’Église reconnaît le chant grégorien comme le chant propre de la liturgie romaine », Sacrosanctum concilium, n. 116) ?

J’ajouterais même que l’Église devrait être en mesure d’assumer l’ensemble de son patrimoine musical. Cela est clairement affirmé dans la Constitution conciliaire sur la liturgie n. 114 : « Le trésor de la musique sacrée sera conservé et cultivé avec la plus grande sollicitude ». La réforme a précipité l’abandon d’une forme d’interprétation du grégorien, qui était devenue étrangère à ce que la plupart des acteurs liturgiques avaient envie de vivre. C’étaient les années 60, l’Europe occidentale éprouvait le besoin de faire peau neuve pour oublier les horreurs de la dernière guerre mondiale et les drames de la décolonisation. Aujourd’hui le contexte est totalement différent.

Comment analysez-vous la situation présente dans l’Église sur ce sujet ?

Paradoxalement, tout est là pour que les choses évoluent, et rapidement. Jean-Paul II a été discret sur la liturgie, mais a quand même créé la Fraternité Saint-Pierre ou d’autres instituts attachés au rite romain traditionnel ; plusieurs fois, il s’est exprimé en termes très clairs sur ce qu’il attendait du corps épiscopal au sujet de la place que les catholiques attachés à l’ancien rite devraient avoir dans l’Église. Jean-Paul II a également plusieurs fois souligné l’importance des relations que nous devrions développer avec les Églises d’Orient. Quant à notre pape actuel, si son souci de réconcilier les catholiques avec leur patrimoine liturgique est clairement exprimé, il suscite cependant les réticences que l’on sait, surtout chez les évêques français. Toutefois, pour que les choses changent, il est nécessaire de comprendre l’urgence de renouer avec le vrai patrimoine du chant liturgique, au-delà de la réforme de Pie X. Et ensuite d’en faire un enjeu d’Église prioritaire. J’agite la sonnette d’alarme depuis plus de vingt ans, je me sens un peu seul, mais quelques frémissements récents montrent que tout n’est pas perdu, même si le chantier qui se profile est énorme.

Vous formez au chant grégorien des communautés religieuses qui font appel à vous : pourquoi et comment fait-on appel à vous ?

Nous en sommes au tout début. Je ne forme pas encore des communautés, mais certaines m’ont discrètement contacté. De jeunes religieux prennent conscience de l’abîme qui les sépare du chant traditionnel de l’Église, aussi bien dans des communautés nouvelles, qui ignorent le latin, que dans des communautés traditionnelles qui ressentent le caractère obsolète du grégorien qu’on leur a enseigné. Ils en éprouvent un malaise, certains connaissent quelques-uns de mes enregistrements et me demandent conseil. Actuellement nous en sommes seulement là. Mais pour être vraiment efficace, il faut tout revoir à la base, et en priorité la psalmodie et l’art de la lecture cantillée des textes sacrés. Deux domaines qui sont la source de l’acte liturgique.

Ce chant grégorien persiste aujourd’hui dans l’Église grâce à certaines communautés monastiques et aux fidèles attachés à l’ancienne liturgie : que pensez-vous de ces liturgies où le chant grégorien continue de vivre grâce à des chorales de simples fidèles amateurs ?

Le travail de ces communautés monastiques et de ces chorales d’amateur est essentiel et admirable, mais malheureusement nous nous trouvons dans un conflit de mémoire. L’esthétique du chant, telle qu’elle est pratiquée dans ces communautés, est encore fortement influencée par les canons définis à Solesmes, il y a un siècle. Changer cette manière de chanter apparaîtrait comme une trahison et pire, comme un abandon d’un style totalement identifié à une cause à défendre, celle de la liturgie traditionnelle. Et comment changer la manière de chanter, pour aller vers quoi, avec quels outils ? La plupart des grégorianistes ont peu d’estime pour mon travail, que pourtant ils ne connaissent pas. Je suis souvent très peiné de lire, au hasard d’un article ou d’une conférence, l’ignorance ou la caricature qui est faite de mon travail dans certains milieux traditionnels.
Il ne faut pas retomber dans l’erreur du début du XXe siècle, vouloir imposer à tout le monde le même style. Cela a conduit à la mort des traditions de chant liturgique. Il faut aller vers un avenir traditionnellement diversifié. Cette idée est difficile à admettre pour ceux que l’on nomme aujourd’hui les traditionalistes, car ils ont tendance à penser la tradition du chant liturgique en terme d’uniformité. À titre personnel j’aime beaucoup le style de Solesmes, le seul problème est qu’il est devenu au cours du XXe siècle l’unique modèle et a occulté tout le reste.

Le chant grégorien est devenu une affaire de « spécialistes », laïcs pour beaucoup et déconnectés de tout souci liturgique : n’est-ce pas dénaturer ce chant sacré qui est avant tout prière, avant même d’être un chant ?

C’est une question fondamentale que l’on entend souvent, mais qui ne correspond pas à la réalité de ce qui est en jeu. En filigrane, elle semble poser comme principe que toute personne qui étudie sérieusement le chant liturgique serait plutôt incroyant tandis que l’amateurisme serait le signe probant d’une foi vivante. C’est absurde. Aujourd’hui, la valorisation extrême de l’amateurisme dans le contexte ecclésiastique a généré des comportements qui rendent étrangers aux expressions de la foi de ceux qui nous ont précédés et a érigé la mièvrerie en modèle d’humilité dans la foi. D’un point de vue théologique une messe aura toujours la même valeur, que l’on chante un kyrie sur une petite ritournelle qui dure vingt secondes, ou que l’on se prépare pendant des mois pour, le jour venu, offrir un chant qui dure vingt minutes. D’un autre point de vue, c’est l’écart qui sépare la première option de la seconde qui exprime le degré de civilisation des acteurs liturgiques. Une messe dite dans une grotte a la même valeur qu’une messe chantée dans une cathédrale gothique. Pourquoi alors les hommes de ces époques se sont-ils donnés tant de mal pour assembler ce qui en définitive n’est qu’un tas de cailloux ? C’est parce qu’ils avaient un projet de civilisation dont l’art est l’expression absolue. C’est cette question que prioritairement doivent se poser les catholiques aujourd’hui. Car si le christianisme n’est pas un modèle de civilisation, il n’est plus qu’une option morale, parmi d’autres. Et malheureusement l’état actuel de la liturgie et de l’art catholique sont les symptômes flagrants de la faiblesse du modèle de civilisation que les catholiques ont à proposer au monde.
En fait, en ce qui concerne le chant ecclésiastique, la réalité se pose plutôt dans les termes suivants :
1) il y a de plus en plus de personnes attirées par ces musiques ; elles viennent de tous les horizons ;
2) les études savantes sur ces matières n’ont jamais été aussi développées ;
3) l’Église, soit ne se sent pas concernée par ce patrimoine, soit a du mal à l’intégrer aussi bien dans les liturgies modernes que dans les traditionnelles ;
4) il faut trouver des solutions pour faire concourir ces différents flux ;
5) c’est à l’Église d’en prendre l’initiative.

L’esthétique grégorienne de Solesmes et la vôtre semblent deux univers bien différents. Pourriez-vous les définir par rapport au renouveau liturgique recherché par l’Église au long du XXe siècle ?

Notre travail s’inscrit dans une démarche d’élargissement des référents culturels qui concourent à l’acte liturgique. Cette démarche est à la fois profondément traditionnelle et totalement tournée vers le présent. Traditionnelle car elle essaie de prendre en considération les informations disponibles, depuis l’Antiquité tardive, pour se mettre à l’école de tous les siècles qui nous ont précédés. Elle est aussi contemporaine car elle nous place au cœur des enjeux d’aujourd’hui. Nous devons relever le défi de la confrontation avec des sociétés qui n’évoluent pas dans le même cycle temporel que le nôtre. Pour communiquer avec elles et anticiper leurs réactions, nous devons apprendre à ne plus uniquement privilégier une perception linéaire du temps.

Comment cela se traduit-il musicalement ?

La première étape consiste à donner au chant Vieux Romain la place qui doit être la sienne dans le remodelage de l’imaginaire catholique. Ce répertoire, découvert il y a un siècle, a été totalement mis de côté par les grégorianistes, car il est impossible de l’interpréter en suivant les règles d’interprétation de Solesmes. Au lieu de remettre en cause ces règles, on a préféré considérer ce chant comme décadent et indigne d’intérêt. Pourtant, le chant Vieux Romain occupe une position centrale dans l’histoire de la musique religieuse. Il est la clé de voûte qui donne sens, cohérence et existence à l’édifice de ce qui devrait être la conscience liturgique du christianisme, et bien au-delà. Car, en amont, il nous livre la clé de la filiation entre le chant du Temple de Jérusalem et l’héritage de la musique grecque. En aval, il nous permet de suivre et de comprendre les trésors de la cantillation coranique. En dehors de certains cercles musicologiques extrêmement restreints, ce répertoire est aujourd’hui inconnu des musiciens, des ecclésiastiques et du public. Pourtant il nous livre la plus ancienne version de la musique gréco-latine de l’antiquité tardive et représente le chaînon manquant entre le chant byzantin, le chant copte, le chant syriaque, la musique arabe et la musique occidentale.
Jusqu’au XIIIe siècle ce répertoire accompagnait à Rome les liturgies pontificales. L’installation de la papauté en Avignon lui fut fatale, et il tomba dans l’oubli. Redécouvert au début du XXe siècle, il n’a toujours pas trouvé la place essentielle qui devrait être la sienne dans l’imaginaire de l’homme occidental et dans celui de toutes les civilisations qui découlent des mêmes origines sémitiques et grecques. Une connaissance réelle de cette musique ressituerait dans une tout autre perspective l’héritage commun des religions musulmane, juive et chrétienne. Aujourd’hui, le chant Vieux Romain demeure encore le grand absent de toutes les réflexions sur la musique religieuse, l’œcuménisme et les relations avec l’Islam. Nous préparons l’édition de ce répertoire.

Et aujourd’hui, quelles seraient les priorités à mettre en œuvre ?

Reconstruire une mémoire liturgique éclatée en posant le rite romain traditionnel au centre de la reconstruction liturgique, mais sans exclusive. Concrètement, il faut développer des centres de formation au sein de chaque diocèse pour initier les fidèles et les prêtres à une réappropriation du patrimoine liturgique. En somme, élargir l’imaginaire liturgique des catholiques pour qu’ils se ressourcent vraiment à l’esprit des liturgies anciennes et cesser de considérer l’attention portée au patrimoine comme une entreprise rétrograde. Bien au contraire, c’est dans cet exercice que va se construire l’avenir de l’Église et que vont s’ouvrir de nouvelles voies vers l’œcuménisme. Enfin, comprendre et transmettre le fait que la langue latine n’appartient pas au passé de l’Église, mais est son avenir car elle seule, selon la volonté de Vatican II, peut être l’outil de la communion ecclésiale. Benoît XVI est on ne peut plus clair sur ce sujet. La période du tout vernaculaire a enfermé les églises nationales dans des ghettos linguistiques. Cette période est maintenant révolue. L’ouverture au monde, la circulation de plus en plus dense des individus, appellent le retour en force du latin comme le vecteur le plus approprié pour relever le défi de la mondialisation.

Propos recueillis par Christophe Geffroy

Le CIRMA et la discographie de Marcel Pérès

Le CERIMM (Centre européen de recherche sur l’interprétation des musiques médiévales), devenu le CIRMA (Centre itinérant de recherche sur les musiques anciennes), organise tout au long de l’année des sessions de chant à Moissac ou dans d’autres lieux. Chaque année est célébrée la fête de saint Jacques, le 25 juillet. Une semaine avant, les étudiants se rassemblent à Moissac pour préparer les offices de saint Jacques et une messe polyphonique, cette année la messe Pange Lingua de Josquin Desprez. Des stages pour enfants sont également proposés à cette même période.

Derniers disques de l’ensemble Organum, dirigé par Marcel Pérès :
– Les Vêpres de Saint Jacques de Compostelle, XIIe siècle (Naïve, 2006).
– Les Vêpres de Saint Louis, manuscrit des Invalides XVIIe siècle (Naïve).
– Le chant des Templiers, manuscrit du Saint Sépulcre XIIe siècle (Naïve, 2006).
– Chants de l’Église de Rome. Période byzantine (Harmonia mundi, 2003).
– Chants de l’Église milanaise (Harmonia mundi, 2003).

Le CIRMA publie également des partitions de chant liturgique en notation originale. Pour tout rens. :
CIRMA, 1 rue de l’Abbaye, 82200 Moissac.
Tél. : 05 63 05 02 03.
Courriel : ensembleorganum@yahoo.fr
Site : www.organum-cirma.fr

© LA NEF n°183 Juin 2007