Le Père Yannik BONNET a, en toute sérénité, remis son âme à Dieu le vendredi 16 mars, au terme d’une vie bien remplie, au service de sa famille, du bien commun, de la France, de Dieu et de l’Eglise.
Polytechnicien, après un parcours dans l’industrie pharmaceutique et chimique, il a dirigé pendant 12 ans l’Ecole Supérieure de Chimie de Lyon, avant de créer un cabinet de Conseil.
Se sentant une vocation de père de famille et marié jeune, il a, avec son épouse, élevé sept enfants qui lui ont donné un bon nombre de petits-enfants et arrière-petits-enfants.
Pendant toutes ces années, il a développé une activité très diversifiée au service du bien commun et de la Cité.
Après la mort de son épouse en 1995, tous les enfants devenus adultes, c’est une seconde vocation qui le saisit, et Mgr Brincard l’envoie au séminaire français de Rome, où il passe trois années avant d’être ordonné prêtre en 1999.
C’est alors sa deuxième vie, sa vie sacerdotale, d’abord au service du diocèse du Puy en Velay, jusqu’à ses 75 ans. Il faut dire que connaissant les potentialités de ce nouveau prêtre, Mgr Brincard lui laisse beaucoup de liberté, ce qui lui permet de poursuivre et de développer de nombreuses activités dans bien des domaines, dans et hors du diocèse.
A la demande de son évêque, il reste un an de plus au Puy avant d’aller s’installer dans sa maison de Carnac pour sa « retraite ». En fait de retraite, ce fut, bien sûr, un surcroît d’activité !
Passionné par les questions éducatives, il avait écrit Le Défi Educatif et Les Neuf Fondamentaux de l’Education, puis fondé en 1995, avec Gilbert Sibieude et Gilbert Castellanet, « Famille Ecole Education » qui est devenu par la suite « Lire Ecrire ». Il avait aussi suscité, encouragé, galvanisé une foule d’initiatives que nous ne pourrions citer . . .
Nous allions oublier la création en 2013, avec Claude Marchadier, d’AES (Association Education Solidarité) qui aide par des bourses les familles qui ont de grandes difficultés à payer les scolarités de leurs enfants dans des écoles catholiques vraiment libres.
Puis la création en 2010, toujours avec Claude Marchadier, de SMA (Saint Michel Assistance), Fonds de Dotation qui abrite le siège d’AES et les actions de formation du Père Yannik Bonnet (et maintenant la diffusion de ses écrits et enregistrements), et qui aide, par des micro-subventions ou des prêts sans intérêt, les écoles catholiques libres à faire face aux frais d’acquisition ou d’aménagement de leurs locaux.
Et enfin, toujours par les mêmes, création en 2017 du Fonds Saint Gabriel Culture, pôle de formation à la vulgarisation du bagage culturel, théologique, moral, philosophique et historique que devrait posséder, pour le répandre, « l’honnête homme du 3ème millénaire, citoyen de la Fille aînée de l’Eglise ». C’est un vaste chantier, où la présence physique du Père Yannik Bonnet va nous manquer, mais nous savons bien que, de là-haut, il ne manquera pas de nous aider autant que nécessaire !
Cet homme de bon sens et d’expérience était aussi d’une grande bonté : un très grand nombre de personnes ont eu recours à ses avis, ses conseils, son aide, son soutien, ses cours de préparation au mariage… et, de toute la France, nous arrivent quantité de messages exprimant la reconnaissance de ceux qui ont bénéficié de ses discrets bienfaits.
Claude Marchadier
© LA NEF Mars 2018 (article exclusif internet)