Interview avec Dieu (19 et 22 septembre)
Paul Asher est un jeune journaliste américain qui rentre d’un reportage en Afghanistan. Il a été très marqué par les traumatismes des soldats. Sa foi en est ébranlée. À son retour, il constate que son mariage est en perdition. C’est alors que lui est proposée une interview avec quelqu’un qui prétend être Dieu. Quelles questions poser à Dieu ?
Les films de Saje se suivent en étant chaque fois meilleurs. Le sujet de cette « interview avec Dieu » est en tout cas d’une éclatante originalité. Dieu, sous la forme du grand acteur David Strathairn, qui répond du tac au tac aux questions d’un journaliste (excellent Brenton Thwaite, jeune talent d’Hollywood), c’est en soi une scène de cinéma à épingler. Si en plus l’interview, divisée en trois rencontres, aborde les questions métaphysiques et théologiques fondamentales – comme la possibilité d’un libre arbitre face à l’omniscience et toute-puissance de Dieu –, alors on entre dans le grand cinéma. Mais les questions de fond ne sont pas les seules qui intéressent Dieu, Il veut aussi se pencher sur le cas personnel de Paul et sur son fragile mariage.
Au troisième entretien le journaliste demande à Dieu pourquoi il lui a proposé cette interview. Dieu répond qu’il n’a rien proposé. Paul se souvient-il qu’au retour d’Afghanistan il se plaignait d’avoir perdu la foi ? Et que ce n’était pas gratuitement que Dieu l’interrogeait sur l’état de son mariage ? Et si tout pouvait s’arranger ? Comme dit le voisin de Paul : « Les miracles, ça arrive tout le temps ! »
Le mariage de Verida (4 septembre)
Jeune femme mauritanienne, habitant dans la capitale Nouakchott, Verida partage son temps entre son travail d’esthéticienne dans un salon de beauté et les sorties avec ses amies. Un matin, sa mère lui annonce qu’elle lui a trouvé un mari. Commence alors le rite traditionnel du gavage : Verida devra manger dix fois par jour pour avoir l’embonpoint qui la fera belle aux yeux de son mari. À mesure que le mariage approche, Verida a de plus en plus de mal à supporter ce gavage, le changement de son corps, et l’idée de se marier avec un homme qu’elle n’a pas choisi.
C’est logiquement une femme qui a écrit et réalisé ce film. Quand on voit comment, en Mauritanie, le diktat de beauté féminine est celui de la grosseur, on réalise qu’il est chez nous de la même nature mais en sens inverse.
Le film est formellement très beau, alignant de profonds clairs-obscurs, surtout en intérieur. Mais le drame du gavage, jusqu’à la nausée, empêche de se reposer dans ces lumières. Heureusement que Verida a ses amies pour surmonter l’épreuve. On s’étonne seulement que dans cette république islamique de Mauritanie n’apparaisse jamais la moindre trace d’islam. Comme si la tradition du gavage ne le concernait pas.
François Maximin
CD & DVD
GESTA DEI PER FRANCOS
CD DE JEAN-YVES-MARIE TOURBIN
Commander chez l’auteur : « Ti-Anna », Brambis, 56330 Pluvigner
Nous ne saurions trop recommander les CD de
J.-Y.-M. Tourbin tant ils allient qualité musicale, belles voix, superbe orchestration et textes inspirés. Ce 25e opus, tout consacré à la France catholique éternelle, est de la même veine : à commander absolument.
LE MIRACLE DU PACOCHA
DOCUMENTAIRE DE CHRISTOPHER MASSAROTTI
Association Carabelle, 2019, 55 mn, 17,99 € (sur le site rakuten.com)
Ce DVD relate comment, le 26 août 1986, un officier péruvien, prisonnier d’un sous-marin en train de couler, a pu fermer une écoutille malgré une pression de plusieurs tonnes, grâce à l’intercession miraculeuse de la religieuse croate Maria Petkovic (1892-1966), fondatrice des Filles de la Miséricorde franciscaine. C’est ce miracle, authentifié par Rome, qui a permis la béatification de la religieuse.
Patrick Kervinec
© LA NEF n°317 Septembre 2019