L'école primaire Badénya à Ouagadougou (Frère Philippe Bai au centre) © DR

Carême : une belle œuvre à aider en Afrique !

Le Sahel, le Burkina Faso se glissent dans les actualités internationales. Parfois font la une. On ne nous parle pas de famine ou de criquets pèlerins mais, ce qui n’est pas plus réjouissant, de terrorisme et d’attaques djihadistes. Les lecteurs de la presse catholiques restent sans doute moins indifférents que d’autres à ces nouvelles. Mais… que faire ?

Certains, ils sont assez nombreux, même sans avoir visité ces régions, sans avoir fait connaissance avec les populations de villages qui suscitent immanquablement chez leurs hôtes sympathie et admiration, certains s’engagent et soutiennent des associations, de petites ONG et suivent ainsi des projets locaux de développement rural, social, éducatif…

L’école de Kongoussi au Burkina, tenue par les Frères des Écoles chrétiennes © DR

Quelle est la priorité pour ces pays ? Comment en privilégier une sans avoir l’impression d’en sacrifier de tout aussi importantes, vitales ? Manger, avoir accès à l’eau potable, libérer les femmes de certaines coutumes, acquérir l’autonomie économique, communiquer et circuler, vivre avec un minimum de sécurité, savoir lire, écrire, compter… il ne s’agit pas de hiérarchiser.

Pourtant, face à tous ces défis, si on veut armer ces peuples pour qu’ils soient eux-mêmes les agents des progrès souhaités, quelle autre urgence que l’éducation ? C’est ce à quoi s’emploient les Frères des Écoles Chrétiennes depuis bientôt trois quarts de siècle. Dans tous les domaines d’activité, les élites et les acteurs les plus engagés sortent de leurs écoles (et des séminaires !).

Écoles normales, mouvements de jeunesse, centres agricoles, techniques et artisanaux, formation professionnelle, écoles, collèges et lycées, enfants de la rue, puériculture, classes préparatoires et universités… : ils se rendent présents partout où il faut enseigner, former, éduquer. Sans pouvoir répondre à toutes les demandes mais autant que le nombre de cette petite armée le permet.

Ils sont aujourd’hui une cinquantaine, presque tous Burkinabés désormais, et une dizaine de novices. Et ils continuent de fonder de nouveaux centres. S’il y a la demande, très forte, tant des familles musulmanes que chrétiennes, tant des diocèses que des autorités politiques et coutumières, s’il y a les vocations, l’enthousiasme et l’appui d’une grande tradition pédagogique… l’argent manque pour donner corps aux projets élaborés.

Élèves de l’école de Kongoussi au Burkina, tenue par les Frères des Écoles chrétiennes © DR

Il en est un qui leur tient particulièrement à cœur. Sur le terrain qui accueille leur maison provinciale et leur noviciat à Bobo-Dioulasso, la seconde ville du pays (ainsi qu’un beau terrain de sport, en pleine ville, dans un quartier populeux), il s’agit de construire une grande bibliothèque, ouverte aux très nombreux jeunes du quartier, élèves des nombreux établissements voisins sans aucun livre et déscolarisés ; ouvertes aussi aux universitaires et aux religieux.

Les Frères disposent en effet d’un fonds fort important, jeunesse, littérature, documentaires, presse (bibliothèque des élèves) mais aussi religion, spiritualité et la plus riche bibliothèque d’histoire africaine du pays (religieux et universitaires). Ces livres sont inaccessibles, enfermés dans des cantines et des cartons, depuis des décennies… faute de place, de rayonnage, faute d’un local d’accueil.

« Les livres sont faits pour être lus », et c’est un crime de les laisser dormir ainsi quand ils devraient servir à la formation d’un peuple assoiffé de connaissance, d’éducation, prêt à tous les sacrifices pour s’ouvrir aux enseignements du monde, à l’héritage des siècles, à la culture et à la qualification. Comme il est émouvant de voir le succès de toutes les propositions culturelles, des cours du soir aux conférences et au « téléenseignement » !

On entend dire que les jeunes d’aujourd’hui ne lisent plus. Est-ce par ignorance ou par mépris qu’on répète cela ? Certes les « réseaux sociaux », les téléphones exercent leur pouvoir addictif. Souvent, par défaut, par manque de lecture. C’est expérimental ! Racontez une pièce de Shakespeare ou de Corneille, un roman de Dostoïevski ou de Bernanos, un passage de l’Odyssée ou même de la Divine Comédie….et la bibliothèque du collège sera prise d’assaut !

Il dépend des éducateurs de donner le goût de la lecture, de transmettre en particulier quelque chose de la sagesse, de l’intelligence de notre condition humaine… à quoi seule semble-t-il la « grande littérature » (à quoi savent participer aussi de « petits » auteurs !) peut nous initier. Il importe tout autant d’offrir toutes les possibilités de former des libertés, de proposer les outils avec lesquels former le sens critique (en voie de raréfaction…) et la force de responsabilité pour les générations montantes. C’est la fonction des livres, de la lecture. Irremplaçables.

Voilà pourquoi ce projet tient à cœur aux Frères. Voilà pourquoi, avec confiance, nous faisons appel à la générosité des bienfaiteurs que vous pouvez être. Une campagne de levée de fonds a été lancée avec Credofunding : d’ici deux mois trouver (le 23 mai) 30 000 euros. Mais en fait le projet nécessite 170 000 euros… Si vous croyez à l’intérêt de ce projet, à son importance, au bien qu’il peut faire :

Priez !

Donnez !

Faites-le connaître au plus grand nombre !

…. Et soyez remerciés et bénis.

Frère Philippe Bai
frphbai@yahoo.fr

L’école de Kongoussi au Burkina, tenue par les Frères des Écoles chrétiennes © DR

« Notre guerre sainte… c’est l’école ! »

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