Le Pape François ©Annett Klingner-Pixabay

Fiducia supplicans : une grande confusion

Cet article prend le temps de l’analyse et de la démonstration. Il présente avec de nombreux extraits le contenu de la Déclaration Fiducia supplicans, et du communiqué livré ensuite par le préfet du Dicastère pour la Doctrine de foi en guise d’éclaircissements. Il en souligne ensuite les points certains, avant de pointer les incompréhensions et incertitudes qui demeurent hélas après une lecture attentive de ces textes.

Contexte

Depuis plusieurs années, quelques conférences épiscopales nationales, dont celle d’Allemagne ou de Belgique, souhaitent éditer des rituels liturgiques de bénédiction pour les couples homosexuels. Des prêtres n’ont pas attendu ce rituel officiel pour pratiquer des bénédictions dans des églises.

Par ailleurs, nous savons que lors de la première Assemblée générale du Synode sur la Synodalité, une majorité s’est prononcée défavorablement au sujet des bénédictions de couples homosexuels. A ce sujet, il faut se souvenir qu’un synode n’est pas supérieur au pape (sinon ce serait une résurgence de l’hérésie conciliariste ou une forme de parlementarisme) : après discernement, le pape accueille ou n’accueille pas les propositions faites par un synode.

Enfin, un Responsum de la Congrégation pour la doctrine de la foi du 22 février 2021 a interdit les bénédictions des unions homosexuelles en centrant sa réflexion sur la distinction entre personnes et unions. A la question : « L’Église dispose-t-elle du pouvoir de bénir les unions de personnes du même sexe ? », la Congrégation répondit : « Non ».

Une disposition préalable majeure

Au début de ses Exercices spirituels, saint Ignace de Loyola énonce une « supposition préalable » très importante. Il écrit : « il faut présupposer que tout homme vraiment chrétien doit être plus disposé à justifier une proposition obscure du prochain qu’à la condamner. S’il ne peut la justifier, qu’il sache de lui comment il la comprend ; et s’il la comprend mal, qu’il le corrige avec amour ; et si cela ne suffit pas, qu’il cherche tous les moyens convenables pour le mettre dans la voie de la vérité et du salut. »

Ainsi, en analysant les deux textes qui nous sont proposés par le Dicastère pour la Doctrine de la foi (DDF), nous allons essayer de suivre cette consigne même si cela peut nous amener à marcher sur une ligne de crête. Nous dégagerons d’abord les certitudes qui émanent des textes dont nous disposons. Après avoir relevé d’éventuelles « propositions obscures » de notre prochain, nous formulerons quelques interrogations.

Certitudes

« L’Église a une conception très claire du mariage : une union exclusive, stable et indissoluble entre un homme et une femme, naturellement ouverte à la génération d’enfants. Elle n’appelle “mariage” que cette seule union. D’autres formes d’union ne le réalisent qu’“en partie et par analogie” » (Amoris Laetitia, 292)[1], « c’est pourquoi elles ne peuvent pas être appelées “mariage” au sens strict. […] L’Église évite toute forme de rite ou de sacramental qui pourrait contredire cette conviction et donner à entendre que l’on reconnaît comme mariage ce qui n’en est pas un » (Réponse du pape François aux Dubia de deux cardinaux le 11 juillet 2023). Donc l’usage d’une bénédiction sacramentelle et l’usage d’un sacramental (qui est une prière liturgique, une prière ecclésiale officielle, une prière ritualisée de l’Église) pour bénir des couples ou des unions de personnes divorcées remariées ou du même sexe sont exclus par l’Église catholique.

En effet, « pour être cohérent avec la nature des sacramentaux, lorsqu’une bénédiction est invoquée sur certaines relations humaines, il est nécessaire – outre l’intention droite de ceux qui y participent – que ce qui est béni soit objectivement et positivement ordonné à recevoir et à exprimer la grâce, en fonction des desseins de Dieu inscrits dans la Création et pleinement révélés par le Christ Seigneur. Seules les réalités qui sont en elles-mêmes ordonnées à servir ces plans sont donc compatibles avec l’essence de la bénédiction donnée par l’Église. Pour cette raison, il n’est pas licite de donner une bénédiction aux relations ou partenariats, même stables, qui impliquent une pratique sexuelle hors mariage (c’est-à-dire hors de l’union indissoluble d’un homme et d’une femme ouverte en soi à la transmission de la vie), comme c’est le cas des unions entre personnes du même sexe. La présence dans ces relations d’éléments positifs, qui en eux-mêmes doivent être appréciés et valorisés, n’est cependant pas de nature à les justifier et à les rendre ainsi légitimement susceptibles d’une bénédiction ecclésiale, puisque ces éléments se trouvent au service d’une union non ordonnée au dessein du Créateur » (Responsum de la Congrégation pour la Doctrine de la foi du 21 février 2021).

Si l’usage d’une bénédiction sacramentelle et d’un sacramental sont exclus, ne pourrait-on pas trouver une autre forme de bénédiction pour ces couples ? Ainsi serait satisfait le désir du pape François, notamment manifesté dans l’exhortation apostolique Amoris Laetitia au numéro 250 : « que ceux qui manifestent une tendance homosexuelle puissent bénéficier de l’aide nécessaire pour comprendre et réaliser pleinement la volonté de Dieu dans leur vie. » C’est cette autre forme de bénédiction que le Dicastère pour la Doctrine de la foi (DDF) a proposée récemment à travers une Déclaration qui autorise des bénédictions pastorales, spontanées, non liturgiques, des couples de personnes divorcées remariées et des couples de personnes du même sexe. Ce texte s’appelle Fiducia supplicans (FS) et il traite de « la signification pastorale des bénédictions » (18 décembre 2023). Comme ce texte a suscité de vives réactions d’incompréhensions, voire de rejet, le cardinal-préfet et le secrétaire du Dicastère pour la Doctrine de la foi ont aussi publié un Communiqué de presse, le 4 janvier 2024, pour aider (ou pour tenter d’aider) à clarifier la réception de FS.

Exposons maintenant ce que proposent ces deux textes de façon certaine, avant de relever ce qui peut demeurer obscur ou ambigu.

« Cette Déclaration reste ferme sur la doctrine traditionnelle de l’Église concernant le mariage, n’autorisant aucun type de rite liturgique ou de bénédiction similaire à un rite liturgique qui pourrait prêter à confusion » (FS).

Au niveau de la doctrine, voici ce qui est nouveau dans FS selon le Dicastère : « La valeur de ce document est qu’il offre une contribution spécifique et innovante à la signification pastorale des bénédictions, qui permet d’en élargir et enrichir la compréhension classique, étroitement liée à une perspective liturgique. Cette réflexion théologique, basée sur la vision pastorale du pape François, implique un réel développement par rapport à ce qui a été dit sur les bénédictions dans le Magistère et les textes officiels de l’Église. Pour cette raison, le texte a pris la forme d’une “Déclaration” » (FS). Il s’agit de « développer et d’enrichir le sens des bénédictions » (FS 7) de « développer une compréhension plus large des bénédictions » (FS 13), et de « comprendre la valeur d’une approche plus pastorale des bénédictions » (FS 21).

Au niveau pratique, dans FS, voici ce qui est nouveau selon le Dicastère : « il est possible de bénir les couples en situation irrégulière et les couples de même sexe, sous une forme qui ne doit pas être fixée rituellement par les autorités ecclésiales […] Dans ces cas, on donne une bénédiction qui n’a pas seulement une valeur ascendante, mais qui est aussi l’invocation d’une bénédiction descendante de Dieu lui-même sur ceux qui, se reconnaissant indigents et ayant besoin de son aide, ne revendiquent pas la légitimité de leur propre statut, mais demandent que tout ce qui est vrai, bon et humainement valable dans leur vie et dans leurs relations soit investi, guéri et élevé par la présence de l’Esprit Saint. Ces formes de bénédiction expriment une supplication à Dieu pour qu’il accorde les aides qui proviennent des impulsions de son Esprit – que la théologie classique appelle “grâces actuelles” – afin que les relations humaines puissent mûrir et grandir dans la fidélité au message de l’Évangile, se libérer de leurs imperfections et de leurs fragilités et s’exprimer dans la dimension toujours plus grande de l’amour divin » (FS 31).

Ces bénédictions pastorales ne sont pas comparables aux bénédictions liturgiques et ritualisées. « En tout état de cause, précisément pour éviter toute forme de confusion ou de scandale, lorsque la prière de bénédiction, bien qu’exprimée en dehors des rites prescrits par les livres liturgiques, est demandée par un couple en situation irrégulière, cette bénédiction ne sera jamais accomplie en même temps que les rites civils d’union, ni même en relation avec eux. Ni non plus avec des vêtements, des gestes ou des paroles propres au mariage. Il en va de même lorsque la bénédiction est demandée par un couple de même sexe » (FS 39). « Une telle bénédiction peut en revanche trouver sa place dans d’autres contextes, comme la visite d’un sanctuaire, la rencontre avec un prêtre, une prière récitée en groupe ou lors d’un pèlerinage. En effet, par ces bénédictions, qui ne sont pas données selon les formes rituelles propres à la liturgie, mais plutôt comme une expression du cœur maternel de l’Église, semblables à celles qui jaillissent des profondeurs de la piété populaire, on n’entend pas légitimer quoi que ce soit, mais seulement ouvrir sa vie à Dieu, lui demander son aide pour mieux vivre, et invoquer aussi l’Esprit Saint pour que les valeurs de l’Évangile soient vécues avec une plus grande fidélité » (FS 40).

Quels changements et quelles précisions apporte le Communiqué de presse par rapport à la Déclaration ?

Dans son Communiqué, le Dicastère pour la doctrine de la foi distingue deux aspects : la doctrine et la pastorale. Il apporte pour la première fois de façon explicite la distinction entre « unions » et « couples », mais sans définir ce qu’est un couple.

Le Communiqué nie toute accusation d’erreur doctrinale. Selon lui, « il est clair qu’il n’y aurait pas de place pour se distancer doctrinalement de cette Déclaration ou pour la considérer comme hérétique, contraire à la Tradition de l’Église ou blasphématoire ».

En revanche il concède « la nécessité d’un plus long temps de réflexion pastorale ». Selon le DDF, si la doctrine de FS doit être reçue immédiatement, sa mise en pratique pourra se faire avec le temps, à force de lecture « complète et attentive » de FS et du Communiqué. « La prudence et l’attention au contexte ecclésial et à la culture locale pourraient admettre différentes modalités d’application, mais pas une négation totale ou définitive de ce chemin proposé aux prêtres ».

Ces « bénédictions non ritualisées ne sont pas une consécration de la personne ou du couple qui les reçoit, elles ne sont pas une justification de toutes leurs actions, elles ne sont pas une ratification de la vie qu’il mène ».  « Il ne s’agit évidemment pas d’un mariage, mais il ne s’agit pas non plus d’une “approbation” ou d’une ratification de quoi que ce soit. Il s’agit simplement de la réponse d’un pasteur à deux personnes qui demandent l’aide de Dieu. Dans ce cas, le pasteur ne pose pas de conditions et ne veut pas connaître la vie intime de ces personnes. »

Dans son Communiqué, le DDF propose un exemple de bénédiction pastorale : « Puisque certains ont exprimé leur difficulté à comprendre à quoi pourraient ressembler ces bénédictions, prenons un exemple concret : imaginons qu’au cours d’un grand pèlerinage, un couple de divorcés engagés dans une nouvelle union dise au prêtre : “S’il vous plaît, donnez-nous une bénédiction, nous ne pouvons pas trouver de travail, lui est très malade, nous n’avons pas de maison, la vie devient très lourde : que Dieu nous aide !” Dans ce cas, le prêtre peut dire une prière simple, semblable à celle-ci : “Seigneur, regarde tes enfants, accorde-leur la santé, le travail, la paix et l’aide réciproque. Délivre-les de tout ce qui contredit ton Évangile et donne-leur de vivre selon ta volonté. Amen”. Et il conclut par un signe de croix sur chacun des deux. (…) Y aurait-il un sens à refuser ce type de bénédiction à ces deux personnes qui l’implorent ? (…) Il est donc entendu [que la bénédiction] ne doit pas avoir lieu en un lieu important d’un édifice sacré ni devant l’autel car cela créerait de la confusion ».

Dans son Communiqué, le DDF reconnaît que les évêques peuvent prendre plus de temps pour discerner comment appliquer les aspects pratiques de FS selon le contexte de leur diocèse (bénédiction « qu’en privé » ou aussi « en public » par exemple).

« Propositions obscures » : incertitudes et incompréhensions

Malgré des lectures « complètes et attentives » des deux textes du DDF, est-ce que des ambiguïtés et des incertitudes demeurent ? Oui.

Première « proposition obscure » : dans les deux textes du DDF, on passe de la bénédiction des personnes (FS 21, 25, 26, 30, 33, 34, 36) à la bénédiction des couples (FS 2, 31, 38, 41), et inversement. Ainsi, dans l’exemple de bénédiction possible donné par le Communiqué, il s’agit d’une bénédiction d’un couple qui s’achève par la bénédiction des deux personnes séparément. N’est-ce pas ambigu ? Est-ce une bénédiction des personnes individuelles ou la bénédiction d’un couple ? Ou bien les deux ? Est-ce équivalent ?

Deuxième « proposition obscure » : qu’est-ce qu’un couple ? Est-ce que le concept de couple n’implique pas une forme d’union ? N’y a-t-il pas une ambiguïté dans les termes ? Aussi, la proposition de la bénédiction de couples en situation irrégulière ne demeure-t-elle pas encore obscure ? Cela étant, nous pourrions comprendre que bénir un couple qui vit de façon irrégulière serait bénir les personnes pour que leur péché de complicité (qui leur est commun mais dont l’imputabilité est individuelle) soit guéri par les grâces actuelles du Seigneur et que ces personnes viennent à se convertir. Mais, dans ce cas, la question du risque de scandaliser des fidèles demeure : y a-t-il des raisons suffisantes et proportionnées pour risquer le scandale de fidèles (surtout des plus faibles) en donnant ces bénédictions pastorales à des couples vivant en situation irrégulière ? En conséquence, ne faudrait-il pas interdire les bénédictions pastorales « en public » afin d’éviter les scandales, et rendre obligatoire une catéchèse qui précéderait la bénédiction « privée » donnée à chaque personne séparément afin d’éviter les confusions ?

Troisième « proposition obscure » : « Par conséquent, en donnant cette bénédiction à deux personnes qui s’approchent spontanément pour l’implorer, nous ne les consacrons pas, nous ne les félicitons pas et nous n’approuvons pas ce type d’union. En réalité, il en va de même lorsque nous bénissons des individus, car l’individu qui demande une bénédiction – et non pas l’absolution – peut être un grand pécheur, mais nous ne lui refusons pas, pour ce motif, ce geste paternel au milieu de sa lutte pour survivre ». La bénédiction donnée, en même temps, à deux personnes qui vivent en couple (ou à chaque personne l’une après l’autre) et la bénédiction donnée à un individu isolé : est-ce équivalent ? Donner une bénédiction en même temps aux deux personnes qui vivent en couple, n’est-ce pas ambigu ?

Quatrième « proposition obscure » : où se trouve la véritable nouveauté de FS ? Dans la doctrine et/ou dans la pratique ? Dans son Communiqué, le DDF répond : « La véritable nouveauté de cette déclaration, celle qui demande un effort généreux de réception et dont personne ne devrait se déclarer exclu, n’est pas la possibilité de bénir des couples en situation irrégulière. C’est l’invitation à distinguer deux formes différentes de bénédictions : “liturgique ou ritualisée” et “spontanée ou pastorale” ». C’est un développement doctrinal sur la nature des bénédictions non liturgiques et non sur leur existence car, dans la pratique, nous n’avons pas attendu cette Déclaration ou ce Communiqué pour bénir, même en public et même dans une église, une personne homosexuelle ou divorcée-remariée qui se présente au banc de communion à genoux et les bras croisés sur sa poitrine (ou la main devant sa bouche) pour montrer qu’elle ne désire pas communier mais qu’elle demande la bénédiction non liturgique, pastorale, spontanée du prêtre. Ainsi, dans cet exemple, « lorsque [ces] personnes invoquent une bénédiction, une analyse morale exhaustive [ne leur est] pas être posée comme condition préalable à l’octroi de cette bénédiction. Aucune perfection morale préalable [n’est] exigée de leur part » (FS 25). Rien de nouveau par conséquent en ce qui concerne les personnes prises individuellement ; en revanche, n’a-t-on pas attendu ces textes pour avoir l’autorisation de bénir des couples en situation irrégulière, certes d’une bénédiction pastorale mais d’une bénédiction tout de même ? Et comment doit se dérouler cette bénédiction ? Doit-elle être strictement semblable à l’exemple donné par le DDF, c’est-à-dire une prière d’intercession pour le couple puis une bénédiction de chaque personne, ou bien peut-on bénir les deux personnes ensemble à la fin de la prière d’intercession ? Si cette possibilité est donnée, quel message est donné aux personnes qui reçoivent la bénédiction ? Faudrait-il faire précéder la bénédiction pastorale d’une captatio benevolentiae afin d’empêcher toute ambiguïté pour les deux personnes concernées ? A titre d’exemple, nous pourrions proposer cette captatio inspirée du texte du Communiqué : “Je veux bien vous donner une bénédiction pour que le Seigneur vous aide à correspondre à sa volonté. Mais par ce geste et cette bénédiction je n’entends pas vous consacrer, ni vous féliciter ou approuver votre type d’union, ni ratifier votre vie ou justifier votre situation, je veux attirer sur vous les grâces actuelles du Seigneur pour vous aider à vous convertir et, ainsi, obtenir la vie éternelle. Ensuite aurait lieu la bénédiction proposée par le DDF.

Le DDF ne devrait-il pas clarifier ses deux premiers textes en répondant aux questions posées ci-dessus, et sans doute à d’autres encore ? En effet, on ne doit pas laisser les fidèles dans l’incertitude sur l’interprétation d’un texte du magistère, lorsqu’une ambigüité peut avoir des conséquences dommageables pour leur âme.

Concrètement

C’est le bazar. Ici ou là les conférences des évêques approuvent ou réprouvent FS et son Communiqué de presse. Des évêques interdisent à leurs prêtres de bénir les couples mais les invitent à bénir les personnes individuellement. Un message du cardinal Ambongo Besungu (Président du Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar), qui a reçu l’accord du pape François et du cardinal-préfet du DDF, indique que « les bénédictions extra-liturgiques proposées dans la Déclaration Fiducia supplicans ne pourront pas se faire en Afrique sans s’exposer à des scandales (…). Nous, évêques africains, ne considérons pas comme approprié pour l’Afrique de bénir les unions homosexuelles ou les couples de même sexe parce que, dans notre contexte, cela causerait une confusion et serait en contradiction directe avec l’éthos culturel des communautés africaines ». La confusion règne actuellement. Cela fait penser à la parabole de l’ivraie et du bon grain (Mt 13, 24-30) : l’Ennemi semble avoir semé la zizania (l’ivraie) au milieu du champ de l’Église.

Abbé Laurent Spriet

[1] Le texte d’Amoris Laetitia (251) spécifie bien que les unions homosexuelles ne peuvent aucunement être comparées au mariage : « Au cours des débats sur la dignité et la mission de la famille, les Pères synodaux ont fait remarquer qu’en ce qui concerne le “projet d’assimiler au mariage les unions entre personnes homosexuelles, il n’y a aucun fondement pour assimiler ou établir des analogies, même lointaines, entre les unions homosexuelles et le dessein de Dieu sur le mariage et la famille”. »

© LA NEF, exclusivité internet, mis en ligne le 16 janvier 2024.