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Quelle obéissance est due à Fiducia supplicans ?

Nous publions ici, avec son accord, une note écrite par le père Max Huot de Longchamp sur la Déclaration Fiducia Supplicans du 18 décembre dernier. Il explore la question de l’obéissance que doivent à ce texte les fidèles soucieux de rester dans un esprit filial vis-à-vis du Saint-Père, mais critiques de ce document.

(Les références sont à lire ainsi : CEC = Catéchisme de l’Église Catholique ; FS = Fiducia supplicans ; DV = Constitution conciliaire Dei Verbum)

Préambule

 De nombreux fidèles catholiques sont troublés dans leur foi à la lecture du document Fiducia supplicans du Dicastère pour la Doctrine de la foi, daté à Rome du 18 décembre 2023. Pour les aider dans leur discernement, nous aborderons successivement :

1) En quoi consiste l’obéissance de la foi demandée au fidèle catholique ?
2) Que veut dire « obéir dans la foi » dans le cas de Fiducia supplicans ?
3) Fiducia supplicans est-elle en continuité ou en rupture avec la foi de l’Église ?
4) Quelle attitude pratique adopter devant Fiducia supplicans ?

1. Rappel : en quoi consiste l’obéissance de la foi demandée au fidèle catholique ?

Qu’est-ce que la foi ? « La foi est une adhésion filiale à Dieu, au-delà de ce que nous sentons et comprenons. » (CEC, n° 2609) « Au-delà de ce que nous sentons et comprenons » : pour que cette adhésion de foi soit possible, il faut donc que Dieu lui-même nous instruise. Pour cela, « Par sa révélation, « provenant de l’immensité de sa charité, Dieu, qui est invisible s’adresse aux hommes comme à ses amis et converse avec eux pour les inviter à entrer en communion avec lui et les recevoir en cette communion  » (Vatican II, DV 2). La réponse adéquate à cette invitation est la foi. Par la foi l’homme soumet complètement son intelligence et sa volonté à Dieu. De tout son être l’homme donne son assentiment à Dieu révélateur (cf. DV 5). […] Obéir (ob-audire) dans la foi, c’est se soumettre librement à la parole écoutée, parce que sa vérité est garantie par Dieu, la Vérité même. » (CEC, n° 142-144)

« Se soumettre librement » : non pas ne pas chercher à comprendre, mais chercher à comprendre la parole « garantie par Dieu, la Vérité même » : « Je n’essaie pas, Seigneur, de pénétrer ta profondeur, car je n’y compare aucunement mon intelligence, mais je désire entrer quelque peu en ta vérité, à laquelle mon cœur donne sa foi et son amour. En effet, ce n’est pas que je cherche à comprendre pour croire, mais je crois pour comprendre, car je crois aussi que je ne comprendrai pas sans d’abord croire. » (Saint Anselme (1033-1109), Proslogion)

Cherchant à croire pour comprendre, nous devons nous poser deux questions : a) l’enseignement auquel il nous est demandé d’apporter l’obéissance de la foi a-t-il les propriétés d’une parole « garantie par Dieu » ? b) celui qui propose cet enseignement le fait-il avec l’autorité requise pour cela ?

a) La Révélation tient tout entière dans la foi des apôtres, que la Tradition peut expliciter à travers les siècles et les pays, mais à laquelle elle ne peut rien ajouter : « Le magistère de l’Église garde la mémoire des Paroles du Christ, elle transmet de génération en génération la confession de foi des apôtres. Depuis des siècles, l’Église ne cesse de confesser sa foi unique, reçue d’un seul Seigneur, transmise par un seul baptême… Bien que dispersée dans le monde entier jusqu’aux extrémités de la terre, elle croit d’une manière identique, comme n’ayant qu’une seule âme et qu’un seul cœur… Car, si les langues diffèrent à travers le monde, le contenu de la Tradition est un et identique. » (CEC, n° 171-174, citant st Irénée) Il nous faudra donc vérifier que Fiducia supplicans n’ajoute rien à la foi de l’Église.

b) Il appartient aux pasteurs d’enseigner l’objet de cette foi : « La charge d’interpréter de façon authentique la Parole de Dieu, écrite ou transmise, a été confiée au seul Magistère vivant de l’Église, dont l’autorité s’exerce au nom de Jésus-Christ » (Vatican II, DV 10), c’est-à-dire aux évêques en communion avec le successeur de Pierre, l’évêque de Rome. Ce Magistère n’est pas au-dessus de la parole de Dieu, mais il la sert, n’enseignant que ce qui fut transmis. » (CEC, n° 85-86) Il nous faudra donc vérifier que Fiducia supplicans appartient au Magistère vivant de l’Église.

2. L’obéissance de la foi dans le cas de Fiducia supplicans

2. 1. À quel degré d’autorité prétend Fiducia supplicans ?

Il s’agit d’une « Déclaration » du Dicastère pour la doctrine de la foi, signée par son préfet, le cardinal Fernandez, récemment nommé à ce poste et théologien officieux du pape François dès avant son élection, Déclaration explicitement approuvée par le pape François le 18 décembre 2023. Dans la hiérarchie des documents du magistère pontifical, une Déclaration de ce niveau est un document dont l’autorité se veut importante, même si elle ne comporte aucun élément relevant de l’infaillibilité pontificale. La dernière Déclaration de ce niveau remonte à la Déclaration Dominus Iesus du 6 août 2000, le futur Benoît XVI étant alors préfet de ce dicastère.
Son titre complet est « Déclaration Fiducia supplicans sur la signification pastorale des bénédictions ». Il s’agit donc d’un document sur les bénédictions en général, même s’il traite principalement du cas particulier de l’éventuelle bénédiction des « couples en situation irrégulière » et des « couples de même sexe. »[1]
Une « Déclaration » de ce genre appartient donc au « magistère ordinaire » du pape (par distinction du magistère extraordinaire infaillible), et pour autant requiert des croyants « l’assentiment religieux de leur esprit » (Vatican II, LG 25) qui, s’il se distingue de l’assentiment de la foi, le prolonge cependant. (CEC, n° 892) Ce « prolongement« , qui, par définition, ouvre une marge d’interprétation, invite à nous demander, au-delà de son statut officiel :

2. 2. Quelle est l’autorité réelle de Fiducia supplicans ?

Il convient ici de faire deux remarques, sans en tirer de conclusions abusives, pour mesurer la portée réelle de Fiducia supplicans :

1) La Déclaration elle-même déclare sans ambiguïté qu’elle s’appuie essentiellement sur le seul enseignement personnel du pape François : « La valeur de ce document est qu’il offre une contribution spécifique et innovante à la signification pastorale des bénédictions. […] Cette réflexion théologique, basée sur la vision pastorale du Pape François… » (FS, Préambule)

2) On constate par ailleurs dans cette déclaration un double escamotage du rôle des évêques, alors que « l’assistance divine est encore donnée aux successeurs des apôtres, enseignant en communion avec le successeur de Pierre » (CEC, n° 892) :
            – à Rome, où, contrairement à la pratique normale pour un document de ce niveau, Fiducia supplicansn’a pas été soumis à l’assemblée générale des cardinaux et évêques membres du dicastère pour la Doctrine de la foi.
            – dans les diocèses, auxquels Fiducia supplicans demande de ne pas intervenir : « on ne doit pas attendre d’autres réponses sur d’éventuelles dispositions pour réglementer les détails ou les aspects pratiques quant à des bénédictions de cette sorte. » (FS n° 41)
            Il y a là, au minimum, une rupture avec la manière collégiale traditionnelle d’exercer le magistère ordinaire. La réaction des évêques africains (et de pas mal d’autres dont le nombre augmente de jour en jour), et la liberté qu’ils ressentent de pouvoir interdire ce que ce document permet, encourage à penser que l’adhésion demandée par ce document laisse beaucoup de place à l’appréciation de chaque croyant.
Ce n’est pas sortir du respect dû au souverain Pontife, c’est même pratiquer la « correction fraternelle » à laquelle il ne cesse d’encourager, que de rappeler ceci : sortant des habitudes de gouvernement de ses prédécesseurs, il doit en indiquer des raisons proportionnées pour que l’on puisse y adhérer. En effet, le pape n’est pas au-dessus de la foi, mais au service de la foi, et sa grâce propre n’est pas d’avoir des révélations particulières que n’aurait pas le reste de l’Église, mais de discerner parmi ces révélations celles qui sont conformes à la foi de toujours et celles qui ne le sont pas[2]. Or, Fiducia supplicans ne prétend pas discerner, mais innover, ce qui pose la question :

3. Fiducia supplicans est-elle en continuité ou en rupture avec la foi de l’Église ?

3. 1. Une innovation revendiquée

Dans cette Déclaration, la première et importante nouveauté concerne la notion même de bénédiction. Je cite : « La valeur de ce document est qu’il offre une contribution spécifique et innovante à la signification pastorale des bénédictions, qui permet d’en élargir et enrichir la compréhension classique, étroitement liée à une perspective liturgique. Cette réflexion théologique, basée sur la vision pastorale du Pape François, implique un réel développement par rapport à ce qui a été dit sur les bénédictions dans le Magistère et les textes officiels de l’Église. Pour cette raison, le texte a pris la forme d’une « Déclaration »[3].« 
« Ce document offre une contribution innovante… » Quand il s’agit de prêcher la foi catholique, il y a là une première cause de perplexité, que n’a pas manqué de relever le cardinal Müller, prédécesseur du cardinal Fernandez à la tête du dicastère pour la doctrine de la foi. En effet, le pape ou les évêques peuvent souligner, expliciter, répéter, développer tel ou tel aspect de la Révélation, mais non innover en y ajoutant quoi que ce soit. Or, je cite le cardinal Müller, dont la compétence théologique est incontestée, contrairement à celle du cardinal Fernandez : « de telles nouveautés ne peuvent aller au-delà de ce qui est déjà révélé une fois pour toutes aux Apôtres. Dans le cas de Fiducia supplicans, il n’y a aucun texte de la Bible, des Pères ou des Docteurs de l’Église ou du magistère qui puisse appuyer les conclusions de la Déclaration. Il s’agit d’un saut doctrinal, non d’un développement. »[4]

3. 2. La raison d’être de cette innovation

Pourquoi avoir introduit cette distinction innovante entre deux types de bénédiction ? À l’évidence pour créer la possibilité d’une certaine et imprécise reconnaissance de situations irrégulières. Comme le même dicastère et avec la même autorité avait explicitement déclaré impossible cette reconnaissance en 2021[5], il fallait créer une catégorie nouvelle, qui ne soit pas exactement une bénédiction, mais qui en sera une quand même, dont on nous dit seulement ce qu’elle n’est pas, qu’elle n’engage à rien, etc. Et là nous touchons ce qui peut être considéré comme une force ou comme une faiblesse de l’ensemble du magistère du pape François : ne pas se désintéresser des situations marginales dans l’Église, ce qu’il aime désigner comme les « périphéries » de l’Église. Nous aurions donc désormais deux types de bénédiction : des bénédictions de type 1, liturgique et traditionnelle, et des bénédictions de type 2, ni publiques, ni liturgiques, pleines de spontanéité dans le cadre de la « piété populaire » des périphéries.

3. 3. Le nœud de la question

Parmi les bénédictions de type 2, celle qui est objet de polémique est la suivante : « la possibilité de bénir les couples en situation irrégulière et les couples de même sexe » (FS, Présentation). Voilà le point sur lequel se porte toute la polémique actuelle. Le reste est pour « faire passer la pilule » ; bien sûr, le texte affirme sa fidélité à la conception traditionnelle du mariage, insiste pour que l’on ne confonde pas ces situations irrégulières avec de vrais mariages, demande qu’il n’y ait rien de public dans ces bénédictions, etc., mais cela ne trompe personne, comme les réactions à sa publication l’ont montré : ceux qui espéraient une reconnaissance des situations irrégulières ont déclaré qu’ils avaient gagné, et les autres se trouvent dans la crise de conscience qui est à l’origine de cette note. Certes, une phrase comme celle-ci semblerait mettre tout le monde d’accord, mais en réalité elle ne peut que diviser les deux camps, son imprécision pouvant justifier n’importe quoi : « par ces bénédictions, qui ne sont pas données selon les formes rituelles propres à la liturgie, mais plutôt comme une expression du cœur maternel de l’Église, semblables à celles qui jaillissent des profondeurs de la piété populaire, on n’entend pas légitimer quoi que ce soit, mais seulement ouvrir sa vie à Dieu, lui demander son aide pour mieux vivre, et invoquer aussi l’Esprit Saint pour que les valeurs de l’Évangile soient vécues avec une plus grande fidélité. »[6]

Malgré toutes les protestations de fidélité à la Tradition, dont il ne nous appartient pas d’évaluer la sincérité, il semble difficilement contestable que les auteurs de cette Déclaration entendent légitimer au moins implicitement ces situations, ce qui implique une rupture de Tradition. En effet, en plus des remarques du cardinal Müller ci-dessus, s’il s’agissait de simplement bénir les personnes indépendamment de leur moralité, l’Église l’a toujours fait, et c’est par exemple ce que fait le confesseur quand il ne peut pas donner l’absolution faute de véritable repentir, mais que la bonne volonté du pénitent n’est pas pour autant complètement absente. Dès lors, pourquoi de nouvelles normes si les précédentes suffisaient ? Et pourquoi ces « bénédictions » doivent-elles être faites par un prêtre si elles ne doivent en rien engager l’Église ? D’autant que bien des bénédictions traditionnelles ne sont pas réservées aux prêtres.

De plus, la Déclaration présente parle bien de bénir des couples, et non des individus ; et donc de bénir la situation irrégulière comme telle, non pas tel ou tel individu qui s’y trouve par ailleurs impliqué[7]: un couple n’est pas l’addition de deux individus, mais une réalité sociale qui subsiste du fait que deux personnes mènent vie commune. La preuve en est que si l’on proposait à ces personnes de les bénir séparément, elles n’en verraient plus l’intérêt, et Fiducia supplicans n’aurait plus lieu d’être. Et là, il faut choisir : ou l’on déclare que ces situations sont conformes à ce que Dieu veut, et l’on bouleverse la morale traditionnelle ; ou l’on bénit ce que Dieu ne veut pas, et l’on commet un sacrilège directement opposé au commandement de Dieu : « Tu n’invoqueras pas le nom du Seigneur ton Dieu pour le mal » (Ex 20, 7).

4. Quelle attitude pratique adopter devant Fiducia supplicans ?

La rupture de Tradition opérée par Fiducia supplicans semble donc difficilement contestable, malgré le manque de clarté du texte. Quelle sera l’attitude juste du croyant qui se veut fidèle à sa foi et à l’Église, mais qui conclut à cette rupture ?  Deux données nous semblent permettre de sortir de l’impasse :
– Nous avons montré en quoi l’autorité magistérielle de Fiducia supplicans paraît assez faible, et donc la liberté du fidèle assez forte.
– Cette Déclaration, et par ailleurs toute la prédication du pape François, insiste abondamment sur sa volonté de rester dans la continuité de la Tradition. Sur cette volonté de foi catholique au moins, le pape François et ses contradicteurs sont d’accord.

Ce qui invite à la conclusion suivante : quand la Tradition est claire et qu’un enseignement nouveau ne l’est pas, le bon sens et l’obéissance de la foi invitent à aller au plus sûr, et donc à suivre ce qui est clair. Sur cette question de la bénédiction de situations matrimoniales irrégulières et de relations homosexuelles, il y a suffisamment de clartés dans la Tradition pour en rester à la position qui était unanimement celle du magistère jusqu’au 18 décembre 2023. C’est d’ailleurs la position immédiatement rappelée par une bonne part de l’épiscopat mondial ces jours-ci.

Père Max Huot de Longchamp

[1] FS n° 31. On remarque que désigner comme « couple » le partenariat homosexuel est un abus de langage, le mot, dans son usage français classique, supposant une complémentarité sexuelle. De ce point de vue, il est fâcheux, voire blessant pour les intéressés, de mettre sur le même plan une situation matrimoniale irrégulière, mais réelle, et une relation entre deux personnes de même sexe.
[2] Lc 22, 32 : « Confirme tes frères ! » et non pas « révèle à tes frères ».
[3] Présentation du cardinal Fernandez en tête de la Déclaration ; à comparer avec CEC n° 1667, établissant un lien fort entre bénédiction et sacrement : « …selon une certaine imitation des sacrements, par les sacramentaux, les hommes sont disposés à recevoir l’effet principal des sacrements. »
[4] Entretien du 21 décembre 2023.
[5] Cf. 22 février 2021, Réponse de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi à un doute au sujet de la bénédiction des unions de personnes du même sexe.
[6] FS n° 40.
[7] Au-delà de l’utilisation peu adéquate du mot couple signalée plus haut (note 1), que l’intention soit de bénir la situation comme telle ressort du n° 6 de FS, où l’on nous parle explicitement d’union, même si celle-ci ne doit pas être confondue avec un mariage : Cela nous permet de mieux mettre en évidence le risque de confondre une bénédiction donnée à toute autre union, avec le rite propre du sacrement de mariage.

ANNEXE

(Simples réflexions de l’auteur de cette note, parfaitement contestables)
• Cette Déclaration, comme déjà l’exhortation apostolique Amoris laetitia en 2016, dont il se vérifie aujourd’hui qu’elle lui ouvrait quelque peu la porte, est confuse, théologiquement très approximative pour qui connaît un peu le métier de théologien. Certains diront que c’est par incompétence de ses rédacteurs, d’autres que c’est par calcul pour favoriser une vraie rupture dans la Tradition, ce qui évidemment serait gravissime. Il ne m’appartient pas d’en juger, et je préfère pour ma part voir dans le peu de valeur doctrinale réelle de ces textes une conséquence de plus de l’effondrement de la pensée théologique actuelle.
• Mais au lieu de nous plonger dans la désespérance, une lecture positive de l’événement me paraît possible. D’un mal (la confusion que tout le monde reconnaît, pour en profiter ou pour s’en plaindre, dans le fonctionnement actuel du Saint-Siège) peut sortir un bien. Le Concile Vatican I a défini l’infaillibilité et la primauté du pape dans l’Église, mais n’a pas pu aller très loin dans les conditions d’exercice de cette infaillibilité et de cette primauté, notamment parce que la guerre franco-prussienne a interrompu le Concile. Il se trouve que nous avons eu depuis 1870 une succession de papes aux personnalités incontestablement remarquables, ce qui dispensait de trop réfléchir aux conditions d’exercice de la primauté et de l’infaillibilité pontificales. Il y a dans les difficultés actuelles une belle opportunité de développement, et non de rupture, de la Tradition : en nous donnant aujourd’hui un pape qui ne fait pas l’unanimité, il est permis de penser que le Bon Dieu invite les Églises locales à prendre dans tous les domaines des initiatives qu’elles avaient peut-être un peu trop déléguées à Rome depuis 150 ans. Le Concile Vatican II, dans sa Constitution sur l’Église, semble redonner aux évêques cette autorité que Vatican I avait quelque peu laissée dans l’ombre, en se concentrant sur la seule question du pontificat romain. Espérons qu’ils sauront en profiter !

Note écrite le 30 décembre 2023, mise en ligne sur notre site le 26 janvier 2024.