L’indéfectible assistance du Christ et de l’Esprit Saint au Pontife romain (6)

L’indéfectible assistance du Christ et de l’Esprit Saint au Pontife Romain (6)

Voici quelques Périphériques d’un provincial, en cette fête de la Dédicace de l’Archibasilique du Christ Sauveur (cathédrale de Rome, Saint Jean du Latran), dédiées à tous ceux qui se voudraient plus décapieux que Pie X, pascaliens plus ultras qu’un pape jésuite désireux de le béatifier, et catholiques sans Pierre à la place du cœur.

Ecologie et liturgie : Qui habet aurem, audiat quid Spiritus dicat Ecclesiis.

Signalons pour commencer l’étonnante continuité des intuitions de Benoît XVI et François : le premier, dans son discours au Bundestag, relevait que pour refonder à notre époque le sens de l’ordre naturel et de la loi naturelle, il faudrait peut-être repartir (en les purifiant) des élans du mouvement écologiste ; le second, de fait, a tenu à publier une encyclique sur l’écologie, et Laudato Si’ de se conclure par un développement sur la liturgie où l’on retrouve nombre d’idées exprimées par Benoît XVI, par exemple dans la préface au volume 11 de ses Opera Omnia publiées chez Herder.

[Nota 1 : C’est effectivement un des rares défauts majeurs de l’œuvre de Saint Thomas d’Aquin, de ne prêter quasiment aucune attention au règne végétal et au règne animal : ce ne sont pas seulement des consommables, en témoignent le Homines et jumenta salvabis, Domine ! Et le livre de Jonas où le roi de Ninive fait jeûner aussi le bétail, et où Dieu Lui-même demande à Jonas s’il n’est pas juste d’avoir aussi les animaux en pitié. Pour ne rien dire des nombreuses et claires Paroles du Christ Lui-même, Qui n’a pas hésité à Se comparer à une poule cherchant (stupidement ?) à rassembler ses petits, et ces passereaux dont pas un n’est indifférent aux Yeux du Père.] [Nota 2 : On pourrait également dans un autre contexte citer Mgr Aupetit, soulignant dans une lettre aux fidèles de son diocèse de Nanterre la parfaite continuité des trois derniers papes en morale : Jean-Paul II reprenant la morale à la racine, l’appel de l’âme au Christ pour être conduit au vrai Bonheur, et les axes ou normes qui en découlent ; Benoît XVI insistant sur la vie théologale (Charité et Espérance) et l’union à Dieu ; François partant de la Foi (Lumen fidei), de la conscience personnelle où Dieu parle [ah, l’école de Saint Ignace et Saint Augustin ! n’est-elle pas prise le plus souvent dans nos milieux traditionnels pour du Rousseau ?], de la perspective de l’accompagnement aux personnes [mais la Charité, c’est dangereux, regardez les migrants !], et du Christ-Bon Pasteur prenant sur Ses Epaules la brebis blessée, rétive, malodorante, et sans doute aucun dramatiquement contagieuse… (Amoris Laetitia).]

Notons enfin que Jean-Paul II a précisé (c’est un des principaux points de la première catéchèse mise en ligne ici grâce à La Nef), que le magistère n’a pas seulement une fonction illuminatrice, mais également purificatrice et même rédemptrice : « Dans sa réalité effective d’hier et d’aujourd’hui, c’est le Magistère de l’Église, et spécialement du Pontife romain, qui sauve les principes de la raison et les rachète continuellement des obnubilations et des distorsions qu’ils subissent sous la pression d’intérêts et de vices consolidés en modèles et courants culturels. »

Il faut hélas relever que la traduction officielle en anglais, comme celle française de la Documentation catholique, édulcorent quelque peu le texte…

Qui se souvient des Apocryphes du grand Bossuet ne saurait s’en étonner :

Radio France ment, Radio France ment, Radio France est protestant !

(de fait, il n’y a de catholique qu’apostolique et pétrinien !)

L’Église peut-elle vivre contre sa Tête, ou la Tête perdre l’Église ?

Il s’agit de comprendre, et intégrer, que la vérité n’est bien sûr pas confiée qu’au pape – le Christ confie aux Apôtres, à ses disciples, amis, frères, sœurs, mères tout ce qu’Il reçoit du Père et parle au cœur de chacun – mais qu’il n’y a de vérité certaine, sûre, sans doute possible aucun, qu’en union à Pierre : Pierre en a la grâce personnelle, qui passe à ses Successeurs, et les Apôtres et leurs Successeurs ne l’ont qu’unis à lui et jamais sans lui, dit très nettement le Concile Vatican II (et il n’était certes pas le premier !).

Et après tout, ce n’est pas au pape François qu’il faut reprocher que le Peuple de Dieu, scribes en tête, amasse des pierres à lui jeter à la figure, quand avec le Christ il dit n’être pas là pour juger…

De fait, à la différence par exemple de que le Père Chiron et le Père Sesboüé SJ insinuent en s’attachant à étudier principalement « l’infaillibilité » « de l’Église », l’Église n’est indéfectible et inébranlable dans la Foi – c’est-à-dire inerrante – que posée sur et unie visiblement à sa pierre visible de fondation : Pierre qui, dans sa Foi qui par Grâce de Dieu ne défaille jamais, est indéfectiblement configuré et uni au Christ-Pierre angulaire (et Pierre de scandale !), et au Christ-Tête.

Mais l’un comme l’autre ne sont pas exempts de biais méthodologiques, peut-être liés à des partis pris idéologiques : le magistère du pape ne pourrait pas être toujours vrai, il ne le faudrait pas, car il y a des points qui ne sauraient être admis tels quels, et qu’il s’agirait de ne pas chercher à sauver, pour pouvoir les vider intégralement de leur substance.

Il s’agit donc de les récuser intégralement, plutôt que d’accepter de prendre le magistère pétrinien comme ligne structurante, quoique non nécessairement « définitive » ou « exhaustive » : Saint Thomas d’Aquin o.p. cherchait à dégager la lumière intelligible réelle derrière un propos faux ; Saint Ignace de Loyola SJ appelait à toujours chercher à sauver la proposition du prochain, et cela n’est jamais impossible ni interdit (pas même sur des propositions « condamnées », les Saints en donnent eux-mêmes l’exemple, car ces propositions sont elles-mêmes également susceptibles d’être comprises de multiples façons, dont toutes ne sont pas nécessairement totalement fausses).

Et puis il y a cette curieuse idée chez le Père Sesboüé qu’une détermination romaine claire et certaine stériliserait la Vie théologale et intellectuelle. Mais il s’agit au contraire de recevoir une aide pour s’avancer un peu plus avant dans des Mystères infinis : un point d’appui solide, sûr, irremplaçable, nécessaire, précieux. Et au surplus, le Mystère à découvrir reste toujours infiniment plus vaste que ce qui en est circonscrit.

Nous parlions de biais méthodologiques ? Le Père Chiron n’hésite par exemple pas à invoquer les explications « autorisées » de la Députation de la Foi contre la lettre de Vatican I, et à invoquer la lettre d’Ad tuendam fidem contre les explications du Cardinal Ratzinger au sujet de la Profession de Foi solennelle. Malheureusement, les explications du cardinal Ratzinger ont en fait plus d’autorité que celles de la Députation de la Foi à Vatican I, car il commente, comme Préfet de la Doctrine de la Foi, un texte signé et promulgué par le Saint-Père. Tandis qu’à Vatican I, la Députation de la Foi a donné des explications a priori et donc largement hypothétiques ou conjecturales, sur un texte qui allait être soumis au vote des Pères conciliaires, et dont il n’était donc pas certain qu’il serait validé tel quel. Et c’est ce texte-là qui a été voté, et non celui de la Députation de la Foi !

Le Père Sesboüé, quant à lui, dans son dernier ouvrage sur l’infaillibilité de l’Église, cite le paragraphe de Pie XII que nous avions rappelé dans notre premier article : « On ne doit pas penser que ce qui est proposé dans les lettres Encycliques n’exige pas de soi l’assentiment, sous le prétexte que les Papes n’y exerceraient pas le pouvoir suprême de leur magistère. C’est bien, en effet, du magistère ordinaire que relève cet enseignement et pour ce magistère vaut aussi la parole : « Qui vous écoute, m’écoute… » [Est-il besoin de souligner que dans les points de suspension, le Qui vous rejette Me rejette est bien présent ?], et le plus souvent ce qui est proposé et imposé dans les Encycliques appartient depuis longtemps d’ailleurs à la doctrine catholique. Que si dans leurs Actes, les Souverains Pontifes portent à dessein un jugement sur une question jusqu’alors disputée, il apparaît donc à tous que, conformément à l’esprit et à la volonté de ces mêmes Pontifes, cette question ne peut plus être tenue pour une question libre entre théologiens. »

Mais figurez-vous que le Père Sesboüé crie à la pétition de principe… après avoir coupé la phrase du milieu, celle dans laquelle Pie XII rappelle les Paroles du Christ. Ce n’est tout de même pas très rigoureux pour un théologien de censurer la Parole de Dieu, ni pour un scientifique de crier « position excessive, inacceptable, dogmatique » après avoir soigneusement découpé les arguments employés… Point n’est besoin d’être freudien pour y déceler comme l’ombre d’un « acte manqué ».

Le Père Sesboüé n’hésite ainsi pas à s’écarter de la grande tradition jésuite – celle de Saint Robert Bellarmin : pour celui-ci, le pape est inerrant, et il n’y a jamais eu aucun exemple historique fondé de pape ayant versé dans l’erreur, et moins encore dans l’hérésie.

Là encore, l’abbé Lucien, pour des raisons diamétralement opposées ?, tiendra la même ligne que le Père Sesboüé : l’histoire enseignerait que des papes se sont trompés, y compris dans leur magistère. Il qualifie par exemple d’« indubitable » qu’Honorius a été hérétique.

Or Maur Cappellari (le futur Grégoire XVI), assurait déjà dans son Triomphe du Saint-Siège, au tournant du XIXe siècle (1799), qu’il n’est pas possible de soutenir de bonne foi (!) l’hétérodoxie d’Honorius, et qu’il n’est même pas besoin pour cela de rappeler que « Bellarmin et Baronius estimaient que les Actes du sixième Concile [Constantinople III] ont été falsifiés par Théodore de Constantinople ».

Et puis, mon Père, Monsieur l’Abbé, le Concile Vatican I, a proclamé que le Siège de Pierre demeure (en français, au présent de vérité éternelle) pur de toute erreur, au nom des Paroles du Christ : « Hanc sancti Petri Sedem ab omni semper errore illibatam permanere, secundum Domini Salvatoris nostri divinam pollicitationem discipulorum suorum principi factam : Ego rogavi pro te, ut non deficiat fides tua, et tu aliquando conversus confirma fratres tuos. » Et Vatican I d’invoquer dans la foulée le « charisme de vérité et de foi à jamais indéfectible » accordé par le Christ non au Siège de Pierre, mais à Pierre personnellement, et transmis intact à ses Successeurs.

Le Père Sesboüé, comme de nombreux « traditionnalistes » auto-proclamés (ou indûment pris pour tels), essaye encore de tirer prétexte de Jean XXII et la vision béatifique. Or Jean XXII, la veille de sa mort, a solennellement écrit dans une bulle scellée de son Sceau pontifical n’avoir jamais proposé d’enseignement doutant de la vision béatifique, mais simplement rapporté les opinions variées des Pères et Docteurs de l’Église à ce sujet. Et quand on regarde le cartulaire où les Maîtres français en Théologie l’auraient « accusé » (!) d’hérésie, on constate qu’ils lui demandent précisément de définir quelle est la position vraie et catholique, parmi toutes celles qu’il a rapportées sans lui-même trancher… Au surplus, dans sa bulle de canonisation de Saint Thomas d’Aquin o.p., Jean XXII précise que celui-ci jouit de la Vision béatifique…

Figurez-vous-même que le IVe concile de Constantinople, qui a suivi de peu le règne d’Honorius (et sa pseudo-« condamnation »), n’est pas moins bien informé ni moins catégorique que le Concile Vatican I…

 « La parole de Dieu, que le Christ a dite aux saints apôtres et à ses disciples :  » Qui vous reçoit me reçoit, et qui vous méprise me méprise » nous croyons qu’elle a été adressée aussi à tous ceux qui, après eux et à leur exemple, sont devenus souverains pontifes et chefs de pasteurs dans l’Église catholique.

Nous ordonnons donc qu’absolument aucun des puissants de ce monde n’outrage ni ne tente de chasser de son trône l’un de ceux qui occupent les sièges patriarcaux, mais qu’au contraire chacun les juge dignes de tout honneur et respect, avant tout le très saint pape de l’ancienne Rome [quelle actualité ! ou plutôt, quelle lumière sur notre époque !], ensuite le patriarche de Constantinople, puis ceux d’Alexandrie, d’Antioche et de Jérusalem.

En outre, que personne ne rédige ni ne compose des écrits et des discours contre le très saint pape de l’ancienne Rome, sous prétexte de prétendues fautes qu’il aurait commises [idem !] ; ce qu’a fait récemment Photius, et Dioscore bien avant lui.

Quiconque donc montrera assez de présomption et d’audace pour adresser par écrit ou sans écrit des insultes au siège de Pierre, le premier des apôtres, comme l’ont fait Photius et Dioscore, subira une condamnation pareille et identique à la leur. [No comment] »

Et vous qui critiquez le pape et la papauté, êtes-vous donc mieux informé que les Pères de Constantinople IV, de Vatican I, ou que Pie IX lui-même ? Êtes-vous meilleurs et plus sûrs théologiens que Pie XII, qui enseigne que le Christ fait toujours entendre Sa Voix par les Actes magistériels du Pontife romain ?

Êtes-vous mieux informé qu’eux, pour prétendre introduire une distinction entre la Sedes et le Sedens qui est absente de la plus haute et éminente Tradition, en particulier Vatican I,… et des Paroles du Christ ?

Êtes-vous repliés sur vos propres lumières au point aller imaginer que le Siège de Pierre demeure pur de toute erreur car ce qui serait faux ne serait pas du magistère ? Le Christ est pourtant bien plus simple, droit et net que ces raisonnements tordus !

Êtes-vous tellement murés en vous-même pour aller incliner à penser que si vous n’êtes pas d’accord avec ce que les papes ont pu dire depuis 60 ans, c’est à la réalité de se plier à vos vues – alors ils ne sont pas papes ! – plutôt qu’à votre intelligence de se laisser doucement et souplement élargir pour reprendre dans une perspective plus intègre et intégrale le Mystère de notre Salut par le Christ, sans pour autant rejeter ce qui était dit avant ? L’Église espère que non… Ubi Petrus, ibi Ecclesia et extra Ecclesiam, nulla salus, isn’t it ?

Bien sûr, tout n’est pas nécessairement rigoureux, scientifique, systématique (et on l’est d’autant moins qu’on revient plus profondément à l’Évangile, à la lettre et à l’esprit des Paroles du Christ) : quand le pape François, dans sa dernière exhortation apostolique, entre Sainte Maria Goretti et Sainte Jeanne d’Arc [patronne avec Saint Thomas More des théologiens laïcs : la première est condamnée par des clercs après abandon du pouvoir temporel ; le second condamné par le pouvoir temporel après défection des Églises locales] quand donc le pape insère dans une liste de jeunes saints Saint François d’Assise, mort à l’âge de 45 ans, cela ne respecte pas tous les canons de la rigueur intellectuelle moderne. Pour autant, est-ce dépourvu d’intelligibilité, de sens, de profondeur, de vérité profonde ? Et pour le coup, n’est-il pas assez touchant que le pape – que nul ne suspectera de sensiblerie – délaisse la rigueur intellectuelle pour nommer (invoquer !) celui dont il a choisi le patronage ?

Mais las, qui veut noyer son chien l’accuse de la rage : c’est au fond parce qu’on veut pouvoir rejeter tel enseignement du Pontife romain qu’on cherche des exemples historiques de « prétendues fautes que les Successeurs de Pierre auraient enseignées » – annulant au passage la Parole de Dieu, et la Foi reçue de l’Église fondée sur Pierre. C’est parce qu’au fond il y a, profondément enraciné, un refus d’obéir, un non serviam, un désir d’être maître par soi-même de la Vérité de SA vérité, qu’il y a aveuglement, endurcissement, et à l’arrivée, erreur, balourdise, niaiserie et bêtise plus grosse que soi (ce qui en toute justice est une circonstance atténuante !). Et tous les « arguments » sortis pour s’opposer au pape ne sont en fait que vains et futiles prétextes : il s’agit de trouver à tout prix un exemple, n’importe lequel, qui justifie un état d’esprit.

Car las… quand la Foi simple et droite manque pour accueillir comme ils le doivent tant de témoignages de Conciles, de Docteurs de l’Église et de papes, et recevoir intelligence et discernement véritables, 2000 ans d’histoire de l’Église laissent largement la place pour dénicher une « bizarrerie » (qui en réalité n’avait paru digne d’intérêt à aucun de ces Pères dans la Foi), curiosité que (contre l’avis de l’Église entière, qui a dû l’examiner avant vous, et qui avait autorité pour le faire !) l’on prétendra incontestable et fondamentale, et sur laquelle on rebâtira d’un bloc et avec ridicule sa compréhension de la Foi de l’Église et des Paroles du Christ à Pierre, en les vidant de leur lettre, de leur esprit, de leur substance, pour finir par crier ‘Eurêka’ avec une fierté enfiévrée des plus consternantes.

Si donc vous n’avez pas assez d’amour de la Vérité du Christ et de Son Vicaire pour vous attacher à leur Voix, du moins, par respect pour vous-même, attachez-vous à leur Parole, ne serait-ce que pour n’avoir pas la honte de vous tromper du tout au tout – ni de disperser quand le Christ par et avec Son Vicaire rassemble et guide avec sûreté et prudence. Après tout, Saint Paul est monté deux fois à Jérusalem pour soumettre à Pierre son Évangile ! (Jean-Paul II, comme Benoît XVI, l’ont amplement relevé et commenté dans leurs catéchèse, ainsi que l’« incident d’Antioche »)

 Le « caractère ingénu et attardé » du magistère (expression du cardinal Ratzinger)

Le magistère utilise ainsi le plus souvent un vocabulaire non-technique, et non-systématique, sans se lier à une philosophie ni une théologie particulières, car le Mystère de Dieu et le Mystère du Salut débordent tout cadre de pensée (Dieu nous a par exemple donné quatre Evangiles, et non un seul : quatre approches spirituelles, car théologiques, car méthodologiques, car biographiques, car humaines, car inspirées). Pour autant la Réalité de Dieu et du Salut sont réellement atteintes dans ces expressions limitées.

[voir notamment : Pie XII : Humani generis ; Mystici Corporis ; Paul VI : Mysterium Ecclesiae ; voir aussi, non magistériel : L’unité de la Foi et le pluralisme théologique, Ph. Delhaye, J. Ratzinger ; et magistériel les notes de Ratzinger et Benoît XVI sur l’examen de la doctrine de l’abbé Rosmini]

Mystères de Dieu atteints, donc, via une indispensable docilité intérieure à Dieu, par Son Eglise, et singulièrement Son Vicaire, absolument nécessaire pour permettre au cœur, à l’intelligence, à l’esprit, de s’ouvrir entièrement à l’infini des Mystères divins (en ce sens, Saint Paul, Saint Thomas d’Aquin o.p. et Léon XIII le disent en toutes lettres, l’Obéissance précède la Foi, la volonté porte et surélève l’intelligence).

Un exemple, tiré du magistère : le concile Vatican I proclame comme un dogme révélé par Dieu l’infaillibilité du Pontife romain, mais sans en donner de définition. Vous aurez noté que dans ses catéchèses de 1993, Jean-Paul II ne donne pas non plus de définition précise de ce terme, se contentant de préciser : « À côté de cette infaillibilité des définitions ex cathedra, existe le charisme de l’assistance de l’Esprit Saint, concédé à Pierre et à ses Successeurs pour qu’ils n’errent pas en matière de Foi et de morale, mais donnent au contraire une bonne illumination au Peuple chrétien. Ce charisme n’est pas limité aux cas exceptionnels, mais embrasse dans une mesure variée tout l’exercice du Magistère. »

(Inerrance du magistère pétrinien que tous les papes ont tenue, que les papes depuis Pie IX ont enseignée d’une même voix, qui n’est contredite par aucun de leurs prédécesseurs, et qui est conforme à la Tradition constante de l’Église : le Christ assure que la Foi de Pierre ne défaillira pas, et que l’assistance indéfectible de son magistère de Chef de l’Église entière, la guidera sans cesse dans et vers la Vérité de la Révélation toute entière)

Un exemple ‘confrontant’ encore deux Docteurs de l’Église, que nous devons au R.P. Royo Marín o.p. (dans sa Teología de la Perfección Cristiana, publiée en 1954, traduite et publiée en anglais sous le titre Theology of the Christian Perfection) : Saint Jean de la Croix o.c.d. enseigne que le siège de l’Espérance est la mémoire. Le Père Royo Marín proteste : pour Saint Thomas d’Aquin o.p., l’Espérance est une vertu active, qui a son siège dans la volonté, puissance appétitive, car son objet est le bien, tandis que la mémoire est une puissance passive, Le propos de Saint Jean de la Croix est donc incorrect.

Or Saint Jean de la Croix connaissait la pensée de Saint Thomas, étudiée à Salamanque, où il s’était montré élève particulièrement brillant. Saint Jean de la Croix choisit cependant de s’écarter de cette doctrine « commune », pour faire toucher un point qui autrement ne pourrait être exprimé adéquatement : la mémoire ‘active’ de Saint Jean de la Croix, siège de l’Espérance théologale, renvoie à la mémoire illuminatrice, purificatrice et rédemptrice des Actions de Dieu (cf. les Psaumes), et ultimement au mémorial transformant de l’Eucharistie, au « Christ présent, Lui, l’Espérance de la Gloire », selon les mots de Saint Paul, et donc à la Gloire anticipée, présente, et agissante réellement par et dans l’Espérance, car Théologale.

Il n’existe ainsi pas de langue universelle, et moins encore de cadre de pensée universel (déjà parce qu’il n’existe pas de langue universelle ! ensuite parce que chaque cadre a sa richesse propre et ses limites spécifiques), dans lequel pourrait être « traduite » toute idée. Et ce n’est pas en ce sens impossible que l’Église, par la voix des papes, a voulu faire « commune » la pensée de Saint Thomas.

Qu’il nous soit permis de raconter encore à ce propos une anecdote personnelle : il y a quelques années, nous lisions un article récent d’un théologien dominicain des plus sérieux et fidèles à Saint Thomas, où était démontré avec puissance et rigueur comment sur tel point, la perspective de Saint Thomas était parfaitement fondée, et celle de Saint Bonaventure bancale ; et puis, pour d’autres raisons, nous avons ouvert l’imposant Dogme et annonce du cardinal Ratzinger, et behold ! nous sommes tombés par hasard sur un passage où celui-ci discutait le même point et concluait, avec des arguments non moins logiques et convaincants, qu’en fait, le point de vue de Saint Bonaventure était plus fécond que celui de Saint Thomas.

Il en va ainsi en théologie comme en peinture : deux Saints, deux Docteurs de l’Église, deux Evangélistes même, œuvreront comme deux peintres de génie, qui représentent avec exactitude deux paysages, deux personnes, deux mouvements – et l’on reconnaît l’identité du sujet, la peinture exacte et juste, et l’on entre par chacun de ces chefs-d’œuvre dans la pleine et entière profondeur métaphysique du sujet. Et pourtant, les deux tableaux ne sont pas identiques, même à l’intérieur d’une même « école ». Et le chemin intérieur auquel invite ch aque tableau est unique. Et plus encore le chemin visible qu’il suscite. Ce qui éclaire l’un ne paraîtra pas forcément lumineux aux yeux d’un autre.

Quoi qu’il en soit, le cardinal Ratzinger expliquait que c’est précisément dans ce caractère non technique du magistère que celui-ci « défend la Foi évangélique des pauvres et des petits, accessible à eux seulement, face aux prétentions élitistes des intellectuels », ce qui lui donne un « caractère ingénu qui le fera toujours considérer comme attardé ».

Comme le tient Pie XII : « Ceux-là se trompent dangereusement qui croient pouvoir s’attacher au Christ Tête de l’Église sans adhérer fidèlement à son Vicaire sur la terre, [et empêchent] les hommes en quête du port du Salut éternel de reconnaître et trouver le Corps mystique du Rédempteur. »

Ainsi, dit Pie XII, non seulement ils sont dangereux pour eux-mêmes, mais aussi pour les autres.

« Qui vous écoute M’écoute, qui vous rejette Me rejette. »

A bon entendeur, par grâce de Dieu, Salut… éternel !

Nous continuons ainsi par courtoisie de La Nef notre série de traductions des 10 catéchèses sur le pape de Jean-Paul II, qui concluent les 18 catéchèses sur les Évêques de Jean-Paul II, qui elles-mêmes ne sont qu’une petite sous-partie de l’ensemble magistral des 137 catéchèses sur l’Église que Jean-Paul II a données de juillet 1991 à août 1995.

Nous remontons peu à peu des conséquences – la certitude de Foi de l’indéfectible assistance du Christ et de l’Esprit Saint au Pontife romain, et en particulier dans son magistère – aux principes organiquement pétriniens de la Foi, de la structure, et de la vie de l’Église.

Catéchèses de Jean-Paul II (cliquer sur les titres)

 L’évêque de Rome est le Successeur de Pierre (27 janvier 1993)

Le pape exerce la juridiction suprême (24 février 1993)

L’assistance indéfectible du Christ et de l’Esprit Saint au Pontife romain (24 mars 1993)

Le Successeur de Pierre enseigne infailliblement (17 mars 1993)

Le Pontife romain est le Docteur suprême (10 mars 1993)

Nous avons essayé autant que possible de restituer le rythme, l’ordre, et même la musique des mots dont se sert Jean-Paul II, en conservant autant que possible, à des fins d’études approfondies, les racines des concepts qu’il a choisi d’utiliser.

Ce mot d’introduction aura peut-être permis de mieux appréhender l’actualité de ces documents, malheureusement sinon trahis du moins largement méconnus en France.

Rappelons pour finir la catéchèse du 24 février 1993 :

« Le pape et le Corps épiscopal, ont « toute la plénitude » du pouvoir. Le pape possède cette plénitude à titre personnel, tandis que le Corps épiscopal, étant uni sous l’autorité du pape, la possède collégialement. Le pouvoir du pape n’est pas le résultat d’une simple addition numérique, mais le principe d’unité et d’organicité du Corps épiscopal [et donc ecclésial]. »

Bertrand Kammerer
laïc de Saint Dominique, doctorant en théologie (université de Lorraine)

 

Pierre autorisa les Gentils à être baptisés

Catéchèse de Jean-Paul II sur le magistère des papes

Catéchèse de Jean-Paul II sur le pape

Catéchèse de Jean-Paul II sur les Évêques

Catéchèse de Jean-Paul II sur l’Église


Audience générale du 13 janvier 1993

1. L’autorité primaire de Pierre au milieu des autres Apôtres se manifeste particulièrement dans la solution du problème fondamental que devait affronter l’Église primitive : celui du rapport à la religion judaïque et donc de la base constitutive du nouvel Israël. C’est-à-dire, si elle devait décider de tirer les conséquences du fait que l’Église n’était pas une ramification du régime mosaïque, ni quelque courant religieux ou secte de l’antique Israël. Dans le concret, quand le problème s’est posé aux Apôtres et à la première communauté chrétienne avec le cas du centurion Corneille qui requérait le baptême, l’intervention de Pierre fut décisive. Les Actes décrivent le déroulement de l’événement. Le centurion païen, dans une vision, reçoit d’un « ange du Seigneur » l’ordre de se tourner vers Pierre : « Fais venir un certain Simon dit aussi Pierre » (Ac 10,5). Cet ordre de l’ange inclut et confirme l’autorité possédée par Pierre : celui-ci voudra une Décision sienne pour l’admission des païens au baptême.

2. La décision de Pierre, par ailleurs, est éclairée par une lumière qui lui est donnée [sous] un mode exceptionnel d’En-haut : dans une vision, Pierre est invité à manger des chairs prohibées par la Loi juive ; il entend une voix qui lui dit : « Ce que Dieu a purifié, toi, ne l’appelle pas profane » (Ac 10,15). [Une] telle illumination, à lui donnée trois fois, comme auparavant [in precedenza] il avait par trois fois reçu le pouvoir de paître tout le Troupeau du Christ, montrait à Peter qu’il devait passer sur les exigences de l’observance légale quant à la nourriture et, en général, sur les procédures rituelles judaïques. C’était une importante acquisition religieuse en fonction de l’accueil et du traitement à réserver aux païens, desquels il se peut dire que l’arrivée se pressentait.

3. Le pas décisif advient aussitôt après la vision, quand se présentèrent à Pierre les hommes envoyés par le centurion Corneille. Pierre aurait pu hésiter à les suivre, du moment que la loi judaïque interdisait le contact avec les étrangers païens, considérés comme impurs. Mais la nouvelle conscience [consapevolenzza] qui s’était formée en lui durant la vision le motiva [spingeva] à surmonter cette loi discriminatrice. À cela s’ajoutait l’impulsion de l’Esprit Saint qui lui faisait comprendre devoir accompagner sans hésitation ces hommes, qui lui avaient été envoyés par le Seigneur, s’abandonnant totalement au déroulement du Dessein de Dieu sur sa vie. Il est facile de supposer que, sans l’illumination de l’Esprit, Pierre se serait maintenu [fidèle] observant des prescriptions de la loi judaïque. Ce fut cette lumière, à lui personnellement donnée pour qu’il prenne une décision conforme aux Vues du Seigneur, qui le guida et soutint dans sa décision.

4. Et voici que, pour la première Fois, Pierre rend devant un groupe de païens, réunis autour du centurion Corneille, son témoignage sur Jésus, Christ, et sur Sa Résurrection : « En vérité, je me tiens      me rendant compte que Dieu ne fait pas préférences de personnes ; mais qui Le craint et pratique la Justice, à quelque peuple qu’il appartienne, est par Lui accepté » (Ac 10,34-35). C’est une décision qui, par rapport à la mentalité judaïque connexe à l’interprétation courante de la Loi mosaïque, apparut révolutionnaire. Le Dessein de Dieu, tenu caché aux précédentes générations, prévoyait que les païens seraient « appelés, en Jésus, Christ, à participer au même héritage » (Ep 3,5-6), sans devoir préalablement être incorporé à la structure religieuse et rituelle de l’Antique Alliance. C’était la nouveauté portée par Jésus, que Pierre avec son geste a faite sienne [propria] et tirée [conduite] à l’application concrète.

5. Il se doit souligner que l’ouverture opérée par Pierre porte le Sceau [suggello] de l’Esprit Saint, Lequel descend sur le groupe des païens convertis. Il y a une liaison [legame] entre la parole de Pierre et l’action de l’Esprit. Nous lisons en effet que « Pierre se tenait encore disant ces choses, quand l’Esprit Saint descendit sur tous ceux qui écoutaient le discours » (Ac 10,44). Témoin de ce Don de l’Esprit Saint, Pierre en tire les conséquences, en disant à ses « frères » : « Est-ce qu’il se pourrait prohiber que soient baptisés avec l’eau ceux qui ont reçu l’Esprit-Saint de pair [à égalité] avec nous [al pari di noi] ? Et j’ordonne qu’ils soient baptisés au Nom de Jésus, Christ » (Ac 10,47). Cette résolution formelle de Pierre, manifestement illuminée par l’Esprit, revêtit une importance décisive pour le développement de l’Église, éliminant ainsi les entraves dérivant des observances de la loi judaïque.

6. Tous n’étaient pas préparés à cueillir et à faire propre la grande nouveauté. De fait, des critiques contre la décision de Pierre furent soulevées de la part des ainsi dits « judaïsants », qui constituaient un noyau important de la communauté chrétienne. C’était le prélude des réserves et des oppositions qui seraient tenues dans le futur envers ceux qui auraient eu pour tâche d’exercer l’autorité suprême dans l’Église (cf. Ac 11,1-2). Mais Pierre répondit à ces critiques en [se] référant [à] ce qui s’était vérifié lors de la conversion de Corneille et des autres païens, et en expliquant la venue de l’Esprit Saint sur ce groupe de convertis avec cette Parole du Seigneur : « Jean baptisait avec l’eau ; vous en revanche serez baptisés dans l’Esprit Saint » (Ac 11,16). Comme la démonstration venait de Dieu, – de la Parole du Christ et des Signes de l’Esprit Saint – elle fut jugée convaincante, et les critiques se calmèrent. Pierre apparaît ainsi comme le premier Apôtre des païens.

7. Il est noté que l’annonce de l’Évangile au milieu des païens [en] est venue à [faire] appeler [sous] un mode particulier l’Apôtre Paul « Doctor gentium« . Mais lui-même reconnut l’autorité de Pierre [en tant] que garant de la rectitude de sa mission évangélisatrice : ayant commencé à prêcher aux païens l’Évangile, lui-même raconta – « Après trois ans, je suis allé à Jérusalem pour consulter Céphas » (Ga 1,18). Paul était au courant du rôle tenu par Pierre dans l’Église et en reconnaissait l’importance. Après quatorze ans, il va de nouveau à Jérusalem pour une vérification : « pour ne pas me trouver dans le risque de courir et d’avoir couru en vain » (Ga 2,2). Cette fois, il se tourne non seulement [vers] Pierre, mais « [vers] les personnalités [les plus] regardées [ragguardevoli] » (Ga 2,2). Il montre donc (qu’il) considère Pierre comme Chef suprême. En fait, si, dans la distribution géo-religieuse du travail, à Pierre a été confié l’Évangile pour les circoncis (Ga 2,7), il restait toutefois le premier aussi dans l’annonce de l’Évangile aux païens, comme il a été vu dans la conversion de Corneille. Pierre dans ce cas ouvre une porte à tous les gens alors joignables [raggiungibili, susceptibles d’être joints ou conjoints].

8. L’incident advenu à Antioche n’implique pas un démenti de Paul à l’autorité de Pierre. Paul lui reproche [son] mode d’agir, mais ne met pas en discussion son autorité de Chef du Collège apostolique et de l’Église. Paul écrit dans la Lettre aux Galates : « Quand Céphas vint à Antioche, je m’opposai à lui à vue ouverte, parce qu’évidemment il avait tort. En fait, avant que ne se joignent certains du parti de Jacques, il prenait repas ensemble avec les païens ; mais après leur venue, il a commencé à les éviter et à se tenir autre part, par peur des circoncis (c’est-à-dire des convertis de l’hébraïsme). Et les autres Judéens aussi l’ont imité dans la simulation, au point que Barnabé aussi s’est laissé attirer dans leur hypocrisie. Or quand je vis qu’ils ne se comportaient pas droitement selon la vérité de l’Évangile, j’ai dit à Céphas en présence de tous : « Si toi, qui es Judéen, vis comme les païens et non à la manière des Judéens, comment alors contraindre les païens à vivre à la manière des Judéens ? » » (Ga 2,11-14). Paul n’excluait pas [sous] un mode absolu certaines exigences de la Loi judaïque (cf. Ac 16,3 ; 21,26 ; 1Co 8,13 ; 1Co 9,20 ; Rm 14,21). Mais à Antioche, le comportement de Pierre avait l’inconvénient de contraindre les chrétiens provenant du paganisme à se soumettre à la loi judaïque. Proprement parce qu’il reconnaît l’autorité de Pierre, Paul soulève une protestation et lui reproche de ne pas agir conformément à l’Évangile.

9. Ensuite, le problème de la liberté en regard de la Loi judaïque fut définitivement résolu dans la réunion des Apôtres et des Anciens, qui s’est tenue à Jérusalem, dans laquelle Pierre joua un rôle déterminant. Une longue discussion opposa Paul et Barnabé à un certain nombre de Pharisiens convertis, qui affirmaient la nécessité de la circoncision pour tous les chrétiens, même ceux qui provenaient du paganisme. Après la discussion, Pierre s’est levé pour expliquer que Dieu ne voulait aucune discrimination et qu’Il avait accordé l’Esprit Saint aux païens convertis à la Foi. « Nous croyons que par la Grâce du Seigneur Jésus nous sommes sauvés, et dans le même mode eux aussi » (Ac 15,11). L’intervention de Pierre fut décisive. Alors – réfèrent [riferiscono] les Actes – « toute l’assemblée se tut et se tient à écouter Barnabé et Paul, qui référèrent tant de miracles et prodiges [que] Dieu avait accomplis parmi les païens au moyen d’eux » (Ac 15,12). Ainsi, il se constata que la position prise par Pierre venait [à être] confirmée par des faits. Jacques aussi la fit sienne (Ac 15,14), ajoutant aux témoignages de Barnabé et Paul la confirmation provenant de l’Écriture inspirée : « Avec ceci, dit-il, s’accordent les paroles des Prophètes » (Ac 15, 15) et il cita un oracle d’Amos. La décision de l’assemblée fut donc conforme à la position énoncée par Pierre. Son autorité a joué ainsi un rôle décisif dans le règlement d’une question essentielle pour le développement de l’Église et pour l’unité de la communauté chrétienne. Dans cette lumière, la figure et la mission de Pierre dans l’Église primitive trouvent leur colocalisation.


Aux pèlerins de langue française

Chers Frères et Sœurs,

À chacun de vous, pèlerins de langue française qui êtes ici ce matin, j’adresse un très cordial salut.

J’offre mes vœux, en particulier, aux membres de la presse du Bénin. Je leur dis toute ma joie de me rendre prochainement dans leur pays et, à travers eux, je salue chaleureusement la communauté catholique du pays ainsi que tout le peuple béninois.

À tous, jeunes et adultes, je souhaite un bon séjour à Rome. Que Dieu vous bénisse et vous garde !

Voir aussi les audiences de Benoît XVI sur Saint Paul, en particulier ICI .

© LA NEF le 16 novembre 2019, exclusivité internet

© Texte : Librairie éditrice vaticane
©Traduction : Bertrand Kammerer, laïc de Saint Dominique